Au moment où certains commerçants continuent à importer frauduleusement les sachets plastiques, l’Office Burundais des Recettes (OBR) ne cesse d’appeler la population en général et les contribuables en particulier à dénoncer toute personne qui importe ou commercialise ce produit actuellement prohibé. Les dénonciations peuvent le faire en toute confidentialité au 71 450 450 ou le numéro vert de l’OBR:500.
L’OBR remercie toutes les personnes qui contribuent à travers les dénonciations des cas de fraude. Les services de l’OBR sont donc activés dans la surveillance des frontières pour saisir les marchandises de fraude, y compris les sachets en matière plastique non biodégradable.Ainsi par exemple le 25 août 2020, l’Office Burundais des Recettes a intercepté au marché de Gitega 53 cartons de sachets de marque Jesco. Un mois auparavant, une autre saisie importante de sachets (60 kg) a eu lieu sur le lac Tanganyika par l’intervention de la marine et la semaine passée, une autre a eu lieu en zone Kinama où 195 kg de sachets ont été dénichés dans une maison.Au total, l’OBR a saisie plus de 3 tonnes de sachets importés frauduleusement.
L’OBR en collaboration avec les services techniques du Ministère vont se pencher sur le sort à réserver à ces sachets saisis.Les pays de provenance des sachets saisies sont habituellement la République Démocratique du Congo et la Tanzanie tandis que les pays de fabrication sont souvent l’Ouganda et le Kenya.
Quid sur ce produit actuellement interdit sur le marché
Les sachets non biodégradables ont été interdits au Burundi par un décret présidentiel depuis 2018. Malgré un retard enregistré au niveau de la mise en application, la situation sur le marché n’est plus alarmante. Dans le but de préserver la santé publique et de protéger l’environnement, le gouvernement du Burundi a mis en place le décret portant interdiction de l’importation, de la fabrication, de la commercialisation et l’utilisation des sachets et d’autres emballages en plastique. Ledit décret a été signé par le président de la République du Burundi le 8 août 2018. Soucieux de faciliter la mise en application de ce décret, les commerçants et les entreprises concernées ont bénéficié d’un délai de grâce allant jusqu’à 18 mois.
Selon le ministère en charge de l’environnement, ce délai avait été accordé dans le but de permettre aux commerçants à écouler les stocks en cours. Malgré la vulgarisation à grande échelle par le ministère de l’Environnement à travers des réunions et des ateliers, le délai de grâce n’a pas été respecté. Selon les données publiées par le ministère en charge de l’Environnement, les importations des sachets et des sacs en plastique ont chuté de 179.967.500 kg à 82.282 kg, soit une diminution de 99,95%. Quant aux importations de la matière première en plastique, on observe une différence de 2.443.891 à 884.484 kg, soit une diminution de 63,8% alors que les importations des bouteilles en plastique sont parties de 1.644.057 pour retomber à 628.884 kg, ce qui traduit 38,25% de diminution.