Ces derniers mois, il ne passe une semaine sans cas de fraude saisi au Burundi, surtout sur la frontière avec la RDC. Pour mettre un terme à cette pratique qui persiste malgré les amandes dissuasives, les autorités du Burundi ont adopté un autre moyen, celui de traduire en justice les auteurs de fraude.
Les veilleurs d’une maison où on a saisi la fraude devant l’OPJ au Poste de Kinindo pour interrogatoire
En collaboration avec ses informateurs, l’OBR a saisi au Quartier Kirenga-Lac des pagnes et des dizaines de colis de sachets plastiques frauduleux importés via le lac Tanganyika la nuit du 23 au 24 septembre 2020.
Vue des produits frauduleux saisis
Selon le Commissaire Général de l’OBR, Hon. Audace Niyonzima, « il est possible que le lot saisi ne soit qu’une petite partie des produits importés » ; « la partie visible de l’iceberg » diront certains, d’où le besoin de pousser loin les enquêtes pour trouver les autres. C’est ainsi que les veilleurs de la parcelle où on a trouvé les produits ont été arrêtés et mis sous interrogatoire dans la foulée au Poste de Police au Chef-lieu de la Zone Kinindo.
Le Commissaire Général de l’OBR a aussi indiqué que dans la même nuit, d’autres produits frauduleux ont été saisis au Bar Restaurant Petit Bassam où des éléments des corps de sécurité étaient complices aux fraudeurs. « Ils ont été remis à leur hiérarchie pour appliquer les sanctions prévues par la loi », a précisé l’Hon. Niyonzima.
Le Commissaire Général de l’OBR a indiqué que les pagnes saisis seront confisqués et vendus aux enchères, le produit de la vente mis au trésor public ; tandis que les sachets plastiques seront détruits, puisqu’ils sont actuellement prohibés au Burundi. L’Hon Niyonzima demande à l’administration, aux corps de défenses et de sécurité et à la population en général d’appuyer l’OBR dans ses efforts de lutte contre la fraude et la contrebande. Il a exhorté aussi les journalistes à prêter main forte dans cette lutte par la diffusion des messages de sensibilisation contre la fraude.
L’Hon Audace Niyonzima : « Nous lançons un appel à tout le monde d’appuyer l’OBR dans ses efforts de lutte contre la fraude et la contrebande »
A noter que parmi les sanctions prévues contre les fraudeurs et contrebandiers, il y a la servitude pénale pouvant aller jusqu’à 3 ans, en plus des amandes et droits de douane dus à payer. Cette stratégie a été imaginée pour décourager les fraudeurs et les contrebandiers qui restent insensibles aux sanctions classiques de paiement de droits de douane dus et des amandes.