Une cachette de tonnes de matières non identifiées découvertes à Kigamba-Cankuzo

Office Burundais des Recettes

« Je suis fier de contribuer à la construction du Burundi »

Une délégation de l’Office Burundais des Recettes conduite par le Commissaire des Enquêtes et Gestion du Risque M. Jean Berchmans Niyonzima, en compagnie des journalistes s’est rendue ce vendredi 05 novembre 2021 à Cankuzo pour constater plusieurs tonnes de matières assimilées aux carottes de sondage de gisement miniers, qui étaient enfouis depuis plus de 10 ans dans le sous-sol du bar OASIS dans la commune Kigamba, province de Cankuzo.

Vue partielle du site Cankuzo

JB C enqueteAprès visite du site, le Commissaire des Enquêtes Jean Berchmans Niyonzima a indiqué que la cachette a été découverte sur information d’un citoyen.  L’OBR a mené sa propre enquête et plusieurs sources ont confirmé l’existence de cette cachette. Les services de l’OBR, en collaboration avec la sécurité territoriale et l’administration sont allés alors vérifier et ont découvert que c’est bel et bien des matières extraites du sous-sol caché mais dont la nature reste à déterminer.

Selon les témoins trouvés sur place, ces matières premières seraient des carottes de sondages pour des gisements miniers. Elles seraient « peut-être cachés à la fin de la mission recherche dans le parc de la Rubuvu il y a 10 ans, une mission qui était exécutée par des chercheurs des sociétés Danland et BHP.

En effet, « les sociétés Danland et BHP auraient bénéficié d’un permis de recherche par le gouvernement du Burundi il y a plus de 10 ans. Une mission qui aurait été faite comme il se devait, avec des copies de rapport transmises au ministère ayant les mines dans ses attributions. « Ce qui n’était pas connu est cette quantité aussi importante des carottes de sondage qui avait été cachée sur le site qui abritait les bureaux et le domicile des chercheurs », nous a confié un cadre du Ministère de l’Energie et des Mines rencontré sur le site.

Selon Mutari Gérard qui affirme avoir été employé des sociétés précitées, « un appareil volant assimilé à un avion circulait le dessus du parc en émettant des rayons qui permettaient de déterminer les points de sondage. A chaque point on envoyait des tuyaux au plus profond. Ce sont les particules que voici que les tuyaux remontaient du sous-sol. On les nettoyait avant de les sécher. Après on les rangeait dans des boites, catégorie par catégorie pour les ramener ici sur le site. Les ingénieurs les inspectaient en écrivant sur les uns, les autres était coupé en 2 ou 3 parties dans le sens de la longueur. Certaines parties étaient mises dans de petits sacs et conservées. Je ne sais pas alors si c’est ce que nous avions rangé qui a été par après caché ici », témoigne -t-il. 

Le commissaire des enquêtes et Gestion du Risque a indiqué qu’après déterrement, ces matières seront remises au Ministère des Mines et carrières pour analyse au laboratoire afin de déterminer leur nature. Après, une décision sur leur sort pourra être prise.

Matières détérées