L’évaluation a été présentée à la presse en cette date du 7 octobre 2022 à Bujumbura par le Consortium composé de l’Office Burundais des Recettes (OBR), l’Agence TradeMark East Africa (TMEA), le Conseil des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED) et l’Autorité Burundaise de Régulation des Médicaments et des Aliments (ABREMA), partenaires engagés dans la réussite du Guichet Unique Electronique.
Le guichet unique électronique (GUE) est une solution informatique permettant le traitement, de manière électronique, des autorisations, des permis, des certificats ou autres documents par les organismes compétents de l’Etat.
Quatre représentants des institutions partenaires dans le processus(De gauche à droite : Directeur pays TMEA, DG ABREMA, CG OBR et Représentant CNUCED)
Dans son objectif de modernisation de la douane burundaise pour la facilitation des échanges, de faire face aux volumes commerciaux croissants avec célérité de contrôles et de permettre facilement aux opérateurs économiques de se conformer ; l’Office Burundais des Recettes, en collaboration avec les autres institutions gouvernementales impliquées dans le commerce extérieur, a initié un projet de Guichet Unique Electronique qui consistera à automatiser les processus d’obtention des documents délivrés par les institutions gouvernementales qui le souhaitent.
Dans cette perspective, un contrat d’exécution de ce projet a été conclu entre l’Office Burundais des Recettes (OBR) et la Conférence des Nations Unies pour le Commerce Et le Développement (CNUCED) sur le financement de Trade Mark East Africa (TMA).
Le Commissaire Général en train de prononcer le discours
« Nous nous réjouissons que le Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida délivre, depuis juillet 2021, les autorisations d’importation des médicaments et autres produits médicaux à travers l’Autorité Burundaise de Régulation des Médicaments et des Aliments (ABREMA) de manière électronique », déclare M. Jean-Claude Manirakiza, Commissaire Général de l’Office Burundais des Recettes.
Et Christian Nibasumba, Directeur Pays de Trade Mark East Africa, appui financier du processus du Guichet Unique Electronique, salue l’impact positif déjà récolté grâce à ce système, où « nous avons une réduction du temps de plus parfois d’une semaine et plus à quelques heures », apprécie-t-il. Cette performance est également attestée par le Directeur Général de l’ABREMA qui reconnait un changement visible par la réduction sensible des délais et du cout additionnel des va et vient entre les services qui apposent des visas sur les dossiers d'importation des produits de santé, « un processus désormais électronique : 48h suffisent pour recevoir l'octroi des autorisations d'importation. En plus, les données sont à la disposition de l'ABREMA en temps reel. », se réjouit-il.
Le processus d’évaluation rendu public aujourd’hui décline des résultats positifs : dans le traitement des demandes, plus de 84% sont traitées dans moins de 48h si les dossiers sont complets ; le système informatique Asycuda a diminué la durée moyenne de traitement des dossiers, de sorte qu’un dossier complet soumis est autorisé en moins de 10 minutes.
Les éloges remarquables proviennent des bénéficiaires de ce processus informatisé. Selon le représentant de la pharmacie de gros MULTIPHAR, il y a un palpable changement en comparant avant et après l’installation du Guichet Unique Electronique. « Avant c'était une paperasse, avec des annexes lourdes, des va et vient entre les services, des appels aux secrétariats, pour s'enquérir de l'avancement des dossiers. Avec des risques de perte des documents. Cela durait plus de 5 jours. Aujourd'hui, 2 jours on a les autorisations, tout se fait électroniquement, on archive en ligne et on suit tout à distance. Ce qu'il y a à améliorer, c'est l'accès à nos propres rapports ; les tirer et les exploiter à notre propre convenance. »
Le Guichet Unique Electronique est désormais implanté, mais le Commissaire Général de l’OBR signale que les développements relatifs au permis d’importation des végétaux, des produits végétaux et d’autres articles réglementés délivré par le Ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’élevage (MINEAGRIE) sont encore à la phase finale. « Nous attendons le signal dudit Ministère pour déployer la solution et commencer à utiliser le module y relatif. », lance-t-il.
Le système de paiement électronique des droits et taxes douaniers (depuis octobre 2018) et un module de gestion de la Licence d’importation (la déclaration d’importation) délivrée par les banques commerciales (depuis décembre 2020) sont opérationnels en ligne.