C’était le mercredi 24/5/2023 durant le deuxième et dernier jour de la 5ème Edition des Journées Portes Ouvertes du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération au Développement. Ces cérémonies se sont déroulées à l’Hôtel Club du Lac Tanganyika sous le thème « LA DIPLOMATIE ECONOMIQUE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT A L’ERE DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA ZONE DE LIBRE ECHANGE CONTINENTALE AFRICAINE (ZLECAf) ». Elles ont débuté par une exposition de quatre institutions principales dans la mise en œuvre de la ZLECAf à savoir l’Office Burundais des Recettes, l’Agence de Développement du Burundi, le Ministère du Commerce, Transport, Industrie et Tourisme ainsi que l’Union Africaine.
« La mise en œuvre de cet Accord est une occasion à ne pas rater pour stimuler la croissance, réduire la pauvreté et élargir l’inclusion économique en Afrique et ainsi renforcer le poids du continent africain au niveau mondial », a indiqué le Ministre des Affaires Etrangères et de Coopération au Développement Ambassadeur Albert SHINGIRO dans son mot d’ouverture de la séance.
Au milieu, Amb. Albert Shingiro le MAECD avec à sa droite M. Mathieu CIOWELA le Représentant Résident du PNUD au Burundi et à sa gauche Honorable Bahizi Charles le Chef de Cabinet de Bujumbura Mairie
« La ZLECAf créée en 2018, comprend les 54 pays africains sauf l’Erythrée et représente un marché de 1.3 milliards de personnes et une économie de 3.4 billions de dollars américains. Le Burundi a signé l’Accord portant la création de la ZLECAf le 31 juillet 2018 à Nouakchott, en Mauritanie lors du 31ème sommet des Chefs d’Etats et a déposé les instruments de ratification le 28 août 2021. La ZLECAf devrait apporter des avantages substantiels au Burundi avec sa population majoritairement jeune, des terres agricoles vierges et des ressources naturelles et sa localisation géographique pour servir le centre continental de commerce, d'investissement et de logistique. L’Accord de la ZLECAf serait une bonne ouverture pour la promotion du tourisme au Burundi compte tenu de ses dotations dominantes telles que la nature, la faune, les sites culturels et patrimoniaux, l’éducation, les sports et les belles plages », a expliqué Monsieur Jean Damascène Bizimana, le Directeur des Programmes et Suivi à l’Office Burundais des Recettes dans son exposé sur les Mesures d’ajustement et d’accompagnement vers une mise en œuvre de la ZLECAf réussie au Burundi.
Pour la bonne mise en œuvre de l’Accord, « il est aussi urgent de faire tout le nécessaire pour rendre opérationnel le Fond de Compensation tel que renfermé dans l’Accord de la ZLECAf », a renchéri Monsieur Jean Damascène Bizimana.
BIZIMANA Jean Damascène, Directeur des Programmes et suivi/Douanes à l’OBR
En ce qui est de l’alignement du Burundi pour se conformer au protocole sur l’investissement de la ZLECAf, « Plusieurs mesures ont été prises dans le but de stimuler, inciter et encourager les investisseurs des Etats faisant partie de la ZLECAf », a rassuré Madame Marie Goreth Hatungimana, Conseiller Juridique à l’Agence de Développement du Burundi.
Quant aux inquiétudes des participants à ce deuxième jour des Journées Portes Ouvertes du Ministère des Affaires Etrangères par rapport à l’adhésion du Burundi à cette Zone à savoir le fait que les pays partenaires de la ZLECAf utiliseront des monnaies différentes ayant des pouvoirs d’achat différents, les défis liés à la connectivité de l’Afrique au monde extérieure au moment où l’Afrique connait des problèmes sérieux liés au transport aérien, « les Burundais doivent augmenter la production dans tous les domaines afin de gagner le pari et éviter d’être de simples observateurs de la compétition sur le marché de la ZLECAf », martèle Monsieur SGHAIR M’BARECK SAID, le Représentant de l’Union Africaine au Burundi et dans la Région des Grands Lacs.
Ainsi, « chaque Burundais doit jouer pleinement son rôle pour une bonne intégration dans la ZLECAf », a conclu l’Ambassadeur SHINGIRO dans son mot de clôture des activités de la 5ème édition des Journées Portes ouvertes du Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération au Développement.