Office Burundais des Recettes

Il s’agissait apparemment d’un exercice fait par un professionnel de la contrebande. Ces pagnes étaient bien faufilés dans le capot à moteur et un peu partout dans les coussins et les portières où c’était visiblement impossible de les voir n’eût été l’apport des renseignements recueillis par l’Equipe Mobile de l’OBR. En provenance de la République Démocratique du Congo, cette voiture a été appréhendée à la hauteur de la BRARUDI quand le chauffeur s’apprêtait à faire le virage pour se rendre vers le  marché dit chez Sion. 

A bord du véhicule, il y avait six femmes et le chauffeur. Interrogées là-dessus, ces femmes diront qu’elles sont de simples passagers et ont été par la suite relâchées. Quant au chauffeur, tout en niant les faits de cette fraude, il a été conduit directement à la Police pour des raisons d’enquête.

Pagnes frauduleux cachés un peu partout dans la structure du véhicule

Le Commissaire chargé des Enquêtes, Renseignements et de la Gestion du Risque estime que ce commerce frauduleux en provenance de la RDC est à juguler avec vigueur en vue de décourager de telles pratiques. M. jean Berchmans NIYONZIMA a bien indiqué que dans de telles situations, ces pagnes sont soumis à des droits de douanes ainsi qu’à une amende avant d’être restitués au propriétaire. Les amendes prévues par la loi sont énormes dans le seul souci de décourager ces commerçants déviants ; insiste NIYONZIMA. Quant à la voiture, une amende allant jusqu’à 600 $ est imposée comme le prévoit la réglementation en matière douanière et de lutte contre la fraude et la contrebande.

Le Commissaire NIYONZIMA a brossé la situation en rapport avec les cas de fraude et de contrebande pour l’exercice de l’année budgétaire précédente, à partir de juillet 2022 jusqu’en mai 2023. Au total, 4240 cas de fraude et de contrebande ont été enregistrés sur tout le territoire national. Il conseille les commerçants d’en découdre avec de mauvaises pratiques de fraude et de contrebande car les pénalités sont très énormes mais également le risque de voir leur business tomber en faillite suite à des amendes répétitives. Il interpelle enfin le personnel de l’OBR à plus d’intégrité et ne pas être de mèche avec des fraudeurs en vue d’éviter des sanctions allant jusqu’au licenciement et à une peine d'emprisonnement.

Pagnes saisis