Le Dr. Domitien Ndihokubwayo rencontre les contribuables, secteur par secteur depuis la fin du mois de juin 2015. Objectif visé, comprendre les problèmes spécifiques des uns et des autres afin d’en avoir la même compréhension que les concernés et envisager ensemble les solutions possibles.
Le Commissaires Général avec le représentants du Secteur de l’Hôtellerie et Tourisme
Mardi 30 juin, au siège de l’OBR, rencontre avec le secteur de l’Hôtellerie et Tourisme. Les hommes d’affaires opérant dans ce secteur saluent l’initiative du Commissaire Général de les rencontrer. Puis ils lui exposent les difficultés auxquelles ils font fasse ces derniers jours. « La crise politico-sécuritaire que vie le Burundi depuis deux mois a eu un impact très négatif sur l’hôtellerie et le tourisme. Les touristes ont annulé les réservations, et il sera très difficiles de les récupérer », se plaint un exploitant d’hôtel. Les autres intervenants soulignent entre autres problèmes l’insolvabilité des contribuables dans le contexte actuel, la problématique de la TVA demandée par l’administration fiscale avant même que les factures concernées ne soient payées, ce qui pousse les contribuables à contracter des dettes pour s’acquitter de cette taxe ; le remboursement de cette même TVA dans le contexte de l’approvisionnent sur le marché informel surtout pour les denrées alimentaires. Ils dénoncent également la concurrence déloyale des maisons de passages qui travaillent encore illégalement. Ils sollicitent aussi le soutien de l’OBR dans la promotion du tourisme, un secteur qu’ils qualifient de grand pourvoyeur d’emploi et de recettes avec quelques 53 sous-secteurs qu’il renferme.
Jeudi 2 juillet, place à la chambre des commerçants. Même constat, les affaires tournent au ralenti suite à la crise. Et le Secrétaire Général de l’ACOBU (Association des Commerçants du Burundi) d’alerter le Commissaire Général : « Si l’OBR se plaint de la chute des recettes, le commerçant, lui, est mort ». Il demande ainsi à l’OBR d’être clément quand viendra le moment de faire payer les amandes. Les autres invités à la réunion soulèvent le besoin de la formation des hommes d’affaires burundais dont la plupart sont analphabètes, la revue à la baisse les taux des taxes, la mise en place d’un fichier actualisé de valeurs des marchandises en douane, la traduction et la disponibilisation des lois en Kirundi et la problématique de l’acompte prévisionnel.
Aux uns comme aux autres, le Commissaires Général exprime un sentiment de satisfaction pour le franc-parler utilisé et la consistance des doléances exprimées. « Vous m’apprenez beaucoup de choses. Ce genre de rencontre est constructif», déclare le Commissaire Général. Ensuite il revient sur chacun des points soulevés par les participants en expliquant la façon dont l’OBR travaille dans le respect de la loi et se montre compréhensif par rapport aux préoccupations exprimées et optimiste que les choses finiront par rentrer dans l’ordre. Le Commissaire Général en profite pour inviter les contribuables honnêtes de dénoncer les fraudeurs, et promet que l’OBR ne ménagera aucun effort pour améliorer les services dont il a la compétence d’offrir aux contribuables et qu’il va faire parvenir les doléances exprimées auprès de l’autorité compétentes en l’occurrence le Ministère des Finances et de la Planification du développement Economique.
Les séances du genre vont se poursuivre avec les autres secteurs, a promis le Commissaire Général de l’OBR.