Les industriels au Burundi engagés pour incitation au civisme fiscale sur l’industrie verte et exportatrice.

Office Burundais des Recettes

« Je suis fier de contribuer à la construction du Burundi »

 

Du 4 au 7 septembre 2024 l‘Association des Industriels du Burundi (AIB) en sigle, a organisé le Salon Industriel à Bujumbura Edition 2024 avec pour thème : Une industrie verte et exportatrice ; un engagement social et une opportunité pour des emplois décents des jeunes et des femmes au Burundi.

Plusieurs industries œuvrant au Burundi, les partenaires comme l’Office Burundais des Recettes, Trade Mark East Africa, l’agence de développement du Burundi, la banque Centrale et les banques commerciales, y ont pris part et exposé leurs produits lors d’une foire exposition de trois jours ouverte officiellement pour l’occasion par le Secrétaire Permanent au Ministère du Commerce, du Transport et de l’Industrie.

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Coupure du ruban par la Secrétaire Permananent au Ministère du Commerce en compagnie du Président de l'AIB,

du Président de la CFCIB, le représentant du Maire de la Ville de Bujumbura ainsi que le représentant des industriels. 

Dans son mot d’ouverture, le Secrétaire Permanent au Ministère du Commerce, du Transport et de l’Industrie, madame Christine NIRAGIRA a exhorté les industriels du Burundi ayant pris part à ce salon industriel de multiplier la production en tenant compte de l’impact environnemental afin d’atteindre la vision du Burundi pays émergent en 2040 et pays développé en 2060 à travers une industrie verte. Ici un accent particulier a été mis sur le défis du pollueur payeur pour des entreprises produisant des objets en plastiques. Des questions sur les contraintes rencontrées par les investisseurs comme notamment l’insuffisance de l’énergie électrique, le retard dans le traitement des dossiers.

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Mme Christine NIRAGIRA Secrétaire Permanent au Ministère du Commerce du Transport et de l’Industrie présentant son mot de circonstance

Le président de l’AIB a quant à lui saisi l’occasion pour apprécier le pas déjà franchi par les entreprises burundaises à travers l’amélioration de la qualité des produits. Il a néanmoins fait remarquer des cas où les entreprises produisant les mêmes produits ne bénéficient pas les mêmes avantages. L’agence de Développement du Burundi (ADB) quant à lui suggéré aux entreprises d’approcher toujours cette agence pour avoir des éclaircissements liés aux avantages accordés aux investisseurs selon le Code des Investissements en vigueur au Burundi.

Le civisme fiscal des entreprises burundaises au centre des débats

A part les exposés présentés notamment sur l’Impact climatique de l’Industrie au Burundi, le Civisme Fiscal des Entreprises Burundaises a été sujet de débats nourris par des riches contributions. M. Stany NGENDAKUMANA, Directeur de la Communication & Services aux Contribuables et porte-parole de l’Office Burundais des Recettes (OBR) qui a fait cet exposé intitulé “Le Civisme fiscal des Entreprises Burundaises : Les Incitations Fiscales sur l’industrie verte” s’est focalisé sur l’une des limites majeures pour le développement économique et social en Afrique en général et au Burundi en particulier. Citant le Rapport de la Banque Mondiale, ici Stany NGENDAKUMANA précise que la cause majeure en est le faible niveau de collectes des recettes fiscales, que les pays africains ne parviennent à percevoir qu’entre 10 et 20% de leur PIB sous forme d’impôts contre 40% en moyenne dans les pays à revenus élevés. Il cite également l’administration fiscale déficiente et corrompue dans la plupart des pays africains, le secteur informel important, les comportements de fraude, évasion fiscale et l’incivisme fiscal particulièrement encré.

Stany NGENDAKUMANA propose également des voies de sortie pour palier à ces défis. Il précise qu’il est de la responsabilité des contribuables de s’acquitter de leurs obligations fiscales, qu’il est légitime pour l’Etat de les y contraindre dans le cas où ces obligations fiscales ne sont pas respectées. Il ajoute aussi que l’approche conditionnelle du concept établit que le consentement à l’impôt des contribuables est tributaire du comportement des gouvernements notamment en matière de transparence et de redevabilité d’efficacité de la dépense publique. Des grands ensembles de facteurs pouvant améliorer le comportement des contribuables en matière de civisme fiscal ont été élucidés. Stany NGENDAKUMANA parle d’un côté, des outils de dissuasion notamment les vérifications, les audits, les amendes. De l’autre côté, les outils de mobilisation de l’impôt qui inculquent les réciprocités fiscales, les normes sociales, l’influence des proches et les incitations fiscales.

A terme de cette conférence, il a été suggéré que parmi les recommandations figurent les incitations financières pouvant aider au recyclage des déchets.

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M. Stany NGENDAKUMANA, Directeur de la Communication et Porte-Parole de l’OBR présentant son exposé.

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Vue partielle des participants

Signalons qu’en marge de l’ouverture officielle de ce salon industriel, une visite des stands a été effectuée, au cours de laquelle les entreprises ont présenté leurs produits et innovations.

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Visite des stands