« Finie la perte du temps par des va-et-vient, finis les interminables discussions et souvent heurts entre les agents déclarants et cadres douaniers ; bienvenue à la transparence des procédures. », telles sont les exclamations du représentant des déclarants, après avoir suivi l’exposé sur le Guichet Unique Electronique (GUE), ce 2 mars 2015, au siège de l’Office Burundais des Recettes (OBR).
Le Directeur des Programmes et Suivi au Commissariat des Douanes et Accises explique aux journalistes les innovations du GUE
Longtemps attendu, le Guichet Unique Electronique est une plateforme entre différents partenaires impliqués dans le processus d’import-export des biens au Burundi. Sous la coordination de l’OBR, le GUE vient « révolutionner » la conduite du commerce extérieur qui était jusqu’ici caractérisé par des incertitudes, une longue procédure, des barrières non tarifaires et multiples étapes (36 étapes pour exporter le café par exemple).
Dans son mot d’accueil, le Commissaire Général de l’OBR Dr Domitien Ndihokubwayo a indiqué que ce projet va réduire notamment le temps mis dans les procédures et contrôles douaniers. La diminution des coûts par la réduction des transactions administratives et des retards, l’accélération des dédouanements, l’utilisation et l’explication prévisible des règlements et l’augmentation de la transparence sont certains des avantages du Guichet Unique Electronique selon le Commissaire Général de l’OBR.
Le 2è Vice-Président de la République, entouré à sa droite par le ministre des finance et à sa gauche par le Commissaire général de l’OBR, procède au lancement officiel du GUE
C’est le 2ème Vice-Président de la République Monsieur Gervais RUFYIKIRI qui a lancé officiellement sa mise en place : « après la réussite incontestée du logiciel SYDONIA Monde qui a informatisé les procédures de dédouanement, le Guichet unique électronique étend cette informatisation non seulement au niveau de la douane, mais aussi à toutes les autres agences impliquées dans le processus de dédouanement », a déclaré le 2ème Vice-Président de la République, qui attend une bonne collecte des recettes et une source fiable des données statistiques des import-export.
Aujourd’hui, cette plate-forme informatique appelée également Electronic Single Windows en anglais, connectera l’OBR, le Bureau Burundais de Normalisation (BBN), le Ministère de la Santé Publique et la Lutte contre le SIDA et l’Agence de Promotion des Investissements (API).
Le Président de la Chambre Fédérale de Commerce et d’Industrie du Burundi (CFCIB) parle de la révolution du secteur économique au Burundi et souhaite voir rapidement d’autres fonctions intégrées dans le Guichet unique électronique à savoir la gestion des exonérations, la détermination des valeurs taxables en douane et l’élargissement des institutions connectées au Guichet unique électronique. Monsieur Econie NIJIMBERE voit déjà dans le Guichet unique électronique une garantie d’avancement de place dans le classement du Burundi au sein de l’index du Doing Business.
Financé par TradeMark East Africa (TMEA), le Guichet unique électronique sera étendu jusqu’à 9 agences gouvernementales et privées dont entre autres la Banque de la République du Burundi, le Société Générale de Surveillance et la Police routière : « ce sera un saut de qualité dans la réduction du coût de transport au Burundi, 30 % plus cher par rapport à celui de l’Afrique du Sud par exemple » », a déclaré Madame Anthe Vrijlandt, Directrice Pays de TMEA. Elle a indiqué que 2,4 millions de dollars constituent l’enveloppe destinée à ce projet, qui intégrera d’abord 4 agences déjà citées jusqu’en décembre 2015, puis 5 autres agences et aboutira enfin au paiement électronique des taxes dus par connexion des banques commerciales.
Les techniciens de l’OBR et des institutions partenaires font une démonstration du fonctionnement du GUE
Le Guichet unique électronique permettra à un déclarant d’envoyer sa déclaration à la Douane, au Ministère de la Santé, au Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, au Bureau Burundais de Normalisation (BBN) pour toute la documentation légalement requise, sans se déplacer mais virtuellement. Le système informatisé rejettera toute demande incomplète, tout document falsifié ou toute autre erreur, « ce qui améliorera significativement la sécurité nationale, diminuera les risques de fraude et de corruption, nuisibles à la collecte des recettes », a renchéri le Ministre des Finances et de la Planification du Développement Economique TABU Abdallah, dans son allocution.