Ce mardi 03/12/2024 a été célébrée au Cercle Hippique de Bujumbura, la neuvième édition de la journée du contribuable. Le thème retenu pour cette année était : « Dutange neza amakori n’amatagisi, dushike ku Burundi bwifashe », la fête en soi étant encrée comme une tradition de s’autoévaluer depuis les 9 dernières années.
Les cérémonies ont débuté par la projection d’une foire virtuelle, c’est-à-dire la projection sur écran géant des réalisations des sociétés et Coopératives des producteurs opérant sur place au Burundi, les industries de transformation agroalimentaire, les industries mécaniques et les serves offerts par les partenaires aux producteurs comme les banques, les imprimeries, les maisons d’Assurance, associations et/ou agences en douanes.
Dans son discours de circonstance, le ministre des finances, du budget et de la Planification Economique qui a rehaussé de sa présence les cérémonies, a salué les œuvres combien louables offerts par l’Office Burundais des Recettes. Toutefois, Monsieur Audace NIYONZIMA a fait un constat : « le Burundi constitue presqu’un pays vierge en matière d’avancée industrielle. Nous disposons de quelques sociétés de transformation des produits agricoles de petite taille, des usines de fabrication des limonades, de jus, de vin et de bières mais le chemin est encore long en vue d’aboutir à une véritable industrialisation digne de nom du troisième millénaire », a-t-il précisé.
Le grand défi pour aboutir à un véritable développement. « Il faudra penser à élargir l’agriculture et l’élevage sur de grands espaces, produire plus en vue d’exporter le surplus, cela puisque le Burundi dépend en grande partie de l’importation », dit NIYONZIMA. « Un pays ne se développe jamais si les importations ne s’équilibrent pas avec les exportations. Raison pour laquelle, le pays ne bénéficiera jamais des devises et du bien-être s’il ne dispose pas de production, ce qui est un défi à tous ». Renchérit-il.
Certes, de bonnes choses ont été réalisées par l’OBR mais des manquements persistent. Il persiste toujours des Contribuables, en connivence avec certains agents de l’OBR, qui s’attèlent à la fraude en faussant les données, acceptant des pots de vin et cela est intolérable, insiste NIYONZIMA. Les agences en douane aussi sont pointées du doigt dans cette sorte de manipulation de données dans le but d’un enrichissement sans cause au détriment de la République. Là aussi, le ministre NIYONZIMA a été, l’on ne peut plus clair, « des agences ou des déclarants pareils seront sanctionnés sévèrement. Il en est de même des entreprises qui exagèrent étant exonérées en persistant dans cet état de fait sur plus de cinq ans alors qu’après cette période d’essai, elles doivent penser déjà à s’acquitter de leurs impôts et taxes ».
Audace Niyonzima a appelé enfin le personnel de l’OBR, même si les déviants sont peu nombreux, à se ressaisir pour aboutir à de bons résultats attendus par tout un peuple, conclut-il.
L’hôte des invités, le Commissaire Général de l’OBR, Monsieur Jean Claude MANIRAKIZA, a salué les efforts du personnel malgré les difficultés économiques que traverse le monde en général et le Burundi en particulier. Face au contexte de manque de devises, de carburant et des difficultés de changement climatique majeur avec les débordements du lac Tanganyika ayant inondé le site du Port, l’OBR enregistre un déficit de 110 milliards BIF depuis les 4 derniers mois de l’année budgétaire en cours. Toutefois, le Commissaire Général Jean Claude MANIRAKIZA ne désarme pas et estime consentir tout un tremplin en vue d’aboutir au Target des 2 541 milliards prévus pour être collectés lors de l’an budgétaire 2024-2025. En guise de défis à relever, Jean Claude MANIRAKIZA tranquillise. Les machines à facturation électronique sont le seul moyen adéquat pour enrayer les tricheries et fraudes, puisque disponibilisant en temps réel la facture. Raison pour laquelle, les vérificateurs sont priés, d’exiger de la part des Contribuables, l’émission impérative des factures. « Cela constitue un remède de franchise et d’honnêteté », retient-il.
En somme, les intervenants convergent sur une chose ; la franchise et l’honnêteté exigeant une introspection et un idéal commun d’autoévaluation en vue de changer positivement le comportement de tout à chacun, et feront aboutir ce Burundi à de bons résultats. Les technologies nouvelles de l’information et de la communication en l’occurrence la machine à facturation électronique, la télé déclaration et le télépaiement sont les seuls outils arrangeant toutes les parties ; les Contribuables et l’OBR.
La fête du jour a vu la participation d’un délégué de l’Administration Fiscale sœur de l’Ouganda, Uganda Revenu Authority (URA).