Le Président de la République Monsieur Pierre Nkurunziza, s’est entretenu le 13 février 2015 en commune Kiremba avec les représentants des opérateurs économiques des provinces de Kayanza, Kirundo, Muyinga et Ngozi.Ils ont soulevé plusieurs questions notamment celle relative aux taxes et impôts qu’ils jugent élevées, et dont ils recommandent la revue à la baisse. Le Président Nkurunziza a promis que le gouvernement allait étudier la question.
Les opérateurs économiques ont demandé d’être traités avec dignité lors des recouvrements des taxes et impôts par certains agents de l’OBR. Le Commissaire Général Dr Domitien Ndihokubwayo a indiqué que les membres du personnel de l’OBR sont conscients qu’ils doivent traiter les contribuables avec courtoisie, faute de quoi ils encourent des sanctions exemplaires, y compris le licenciement. Il leur a demandé de signaler ces cas à travers le Centre d’Appels de l’OBR au numéro est 500 qui est gratuit et accessible à tous les réseaux téléphoniques.
Les commerçants ont demandé d’être informés sur certaines lois fiscales et douanières. L’OBR est disposé à les informer régulièrement sur ses activités. Cependant, le constat est que peu de commerçants participent aux réunions d’échanges organisées par l’OBR, a dit le Commissaire Général. Ils ont également demandé l’affichage des tarifs de dédouanement dans tous les bureaux des douanes, ce qui est en train d’être fait dans mesure du possible, a dit le Commissaire Général.
Vue des participants à la réunion
Message du Chef de l’Etat.
Le Président Nkurunziza a adressé ses félicitations et ses remerciements aux commerçants, car leur contribution dans le développement socio-économique du pays est appréciable. Il a fustigé la solidarité négative et le mensonge affichés par certains commerçants, comme ce fut le cas à Muyinga. Faire des affaires et se révolter contre l’ordre public avec des casses sont deux choses différentes. « Si vous vous adonnez à des violences, l’affaire devient policière et pénale», a souligné le chef de l’Etat. Il a ensuite invité les commerçants à mettre ensemble leurs capitaux et à travailler en synergie.
Il a attiré leur attention sur le fait que les opérateurs économiques burundais ont tendance à exercer les mêmes activités commerciales que leurs collègues, au lieu d’innover en diversifiant les activités. Pour le Président Nkurunziza, il faut accepter le principe de la division du travail social, qui devrait être respecté. Un opérateur économique ne devrait pas être à la fois grossiste et détaillant. Les commerçants devraient accepter de donner du travail aux personnes spécialisées, qui feraient le suivi de leurs affaires au niveau de l’OBR. De la sorte, ces commerçants pourraient progresser.
Création des comités de sécurité.
Le Président Nkurunziza a conseillé aux commerçants de préserver la paix et la sécurité, en mettant en place des Comités de sécurité dans les marchés. S’il y a des problèmes ou des malentendus avec d’autres parties prenantes, ces comités serviraient d’intermédiaires et aideraient à trouver des solutions.
Lutte contre la fraude et la corruption.
« Travaillez dans la transparence et vous serez bénis par Dieu », a dit le Président Pierre Nkurunziza aux commerçants. Les fraudeurs doivent changer leur comportement, a-t-il ajouté. En effet, si l’OBR collecte beaucoup d’impôts et taxes, le gouvernement investit dans le développement socio-économique du pays. « Les taxes et impôts font vivre le pays », a-t-il souligné.
Le Président a fait remarquer qu’il y a des personnes qui donnent des montants de corruption supérieurs à ce qu’ils auraient dû payer en travaillant dans la transparence.Pour le Chef de l’Etat, les fraudeurs sont les « ennemis du pays ». La fraude est une taxe sur l’investissement qui décourage les investisseurs, et par conséquent, freine l’emploi et la croissance économique du pays. La fraude est une évasion fiscale, qui a un impact négatif sur les revenus fiscaux et sur les recettes douanières, et donc, sur le budget de l’Etat.
Sur le plan social, la fraude/corruption limite l’accès aux services publics de base. Elle introduit sur les marchés nationaux des produits non conformes aux normes de salubrité et d’hygiène publiques, ce qui compromet la santé et la sécurité des consommateurs.