Le Commissaire Général de l’OBR a animé un café de presse trimestriel Bilan et perspectives pour 2015

Office Burundais des Recettes

« Je suis fier de contribuer à la construction du Burundi »

CG_L’OBR a dépassé l’objectif de collecte des recettes en 2014, et a ainsi honoré le contrat de performance lui assigné par le Gouvernement du Burundi.

Pour la troisième fois de l’histoire du Burundi, et la troisième année de suite, les recettes collectées annuellement ont dépassé 500 milliards de FBU.

En 2014, ce jalon était déjà atteint dès le mois d’Octobre, un record. Pour ce qui est de la comparaison avec 2009, année de création de l’OBR, les recettes fiscales ont fait un véritable bond : un gain de 348 milliards de BFU, soit une croissance de 112%.Les recettes  collectées pour la période d’Octobre à Décembre 2014 étaient de  191,3 milliards de FBU contre 176,7 milliards de FBU des objectifs et contre 138,1 milliards de FBU pour la même période de l’année précédente.L’OBR a clôturé l’année 2014 avec une collecte de 655,8 milliards de FBU contre un objectif de 649 milliards de FBU.L’OBR n’a pas démérité non plus dans sa lutte contre la fraude. Grace à la vigilance de son personnel et aux campagnes d’éducation et de sensibilisation, un montant évalué à 438 932 689 FBU a été recouvré par l’unité chargée de l’intervention rapide et le Commissariat des Douanes.

CP

Dr Domitien Ndihokubwayo, Commissaire Général de l’OBR, répond aux questions des journalistes.

Le Commissaire Général a remercié les contribuables qui se sont acquittés de leurs obligations fiscales. Il a également remercié le personnel qui s’est donné corps et âme pour atteindre ce résultat satisfaisant, salué précédemment par SE le 2ème Vice-Président de la République, Gervais RFYIKIRI, lors de sa visite à l’OBR.

Plus de trente journalistes venus des télévisions, radios et journaux locaux et internationaux dont la BBC, ont répondu présent à ce rendez-vous trimestriel auquel l’OBR est fidèle depuis plus de 2 ans et demi.

Après avoir parcouru le Rapport sur les réalisations en 2014, Domitien Ndihokubwayo a annoncé deux informations en marge : l’OBR a changé son slogan qui n’est plus « soyons fiers d’être des contribuables et construisons notre pays » mais qui est actuellement « Je suis fier de contribuer à la construction du Burundi ».

Il a motivé ce changement par la volonté de mettre en évidence le besoin d’un engagement personnel et responsable de chacun dans la collecte des recettes et le fait que les contribuables ne sont pas seulement des Burundais. Il a ensuite informé le public que durant la période électorale en cours, l’OBR s’est préparé pour garder son personnel sur l’élan de sa mission, et d’éviter tout risque de confrontation politique, par l’adoption d’un  Code de conduite durant la période électorale. « Personne ne sera autorisé ni de faire de la politique au travail ni d’utiliser les moyens  du travail à sa disposition dans les activités politiques. » a-t-il déclaré. Plus de trente journalistes des médias locaux et correspondants des médias internationaux étaient présents.

Les journalistes ont posé beaucoup de questions tournant autour de la gestion des exonérations (pourquoi les exonérations accordées dépassent toujours les prévisions ? quel impact des exonérations ?), sur l’état de collaboration entre l’OBR et les administratifs locaux (cas des échauffourées entre les agents de l’OBR et les fraudeurs en Province Muyinga), sur les cas de corruption dénoncés au sein de l’OBR (écho à l’alerte lancée par le 2ème Vice-Président de la République), et enfin sur l’assurance que donne l’OBR face à l’objectif de collecte des recettes relativement élevé comparé à une année 2015 redoutée par certains comme une année de tensions politiques suite aux élections. En effet, pour l’année 2015, l’objectif en termes de recettes à collecter est de 720,8 milliards FBU, soit une augmentation de 65,2 milliards par rapport aux recettes collectées en 2014. « C’est un objectif qui est très ambitieux mais l’OBR va mettre tout en œuvre pour atteindre cet objectif, et pourquoi pas le dépasser ! » a rassuré le Commissaire Général.

A toutes ces questions, le Commissaire Général a répondu par des exemples, des éclaircissements, passant de temps en temps la parole au Porte-parole du Ministère en charge des Finances, Ministère garant de la politique fiscale, qui avait participé à ce café de presse.  Par exemple, sur la question des exonérations posées chaque fois lors des conférences de presse animées par l’OBR, le Commissaire Général a encore une fois expliqué que la grande partie des exonérations échappent au contrôle de l’Etat, encore moins de l’OBR car déterminées par des Conventions internationales ou des accords multilatéraux de financement. « Comment par exemple refuser l’exonération des droits et taxes à une Ambassade qui construit son siège à plus de 2 milliards ? » a-t-il expliqué ! Quant aux exonérations octroyées par l’OBR, Domitien Ndihokubwayo a invité les journalistes à visiter le site web de l’OBR (www.obr.bi) pour y trouver les exonérations accordées trimestriellement.Avant de clore ce débat avec la presse qui a duré plus de 2 heures, le Commissaire Général a informé le public du fonctionnement du centre d’appels qui est dans sa phase pilote depuis le début du mois de janvier, invitant le public à poser des questions au numéro gratuit « 500 ».

Il a également montré les grandes priorités de l’OBR durant l’année 2015 : c’est entre autres continuer à travailler sur les modalités d’acquisition du système informatisé des Taxes Internes, élargir l’assiette fiscale, améliorer le recouvrement des arriérés, améliorer la productivité des vérifications, entreprendre des démarches d’acquisition d’un bâtiment propre à l’OBR et mettre en place des nouvelles stratégies de lutte contre la corruption et la fraude. L’acquisition d’un système de détermination des valeurs en douane, objet de polémiques fréquentes, fait partie des défis révélés par le Commissaire Général. Il a enfin promis la traduction imminente en kirundi, langue locale, des dispositions des lois dont l’obligation fiscale et douanière est fréquemment demandée.