Initiée depuis 2016 par l’Office Burundais des Recettes (OBR), la célébration de la Journée du Contribuable constitue une étape d’évaluation de l’état des lieux de la collecte des impôts et taxes pour le compte du Trésor public.
Le thème de cette année étant libéré ainsi : « Adhérons à la digitalisation dans le business en payant convenablement nos impôts et taxes, en vue de faire parvenir le Burundi en pays émergeant en 2040 et en pays développé en 2060 » ; une politique en cours prônée par les instances dirigeantes du pays à commencer par le Chef de l’Etat. Créé depuis 2009, l’OBR étant une institution venue moderniser la collecte des impôts et taxes en vue de mettre fin aux détournements des deniers publics par certains agents de l’ancienne époque où l’on les appelait des douaniers. L’innovation du moment en vue de mettre fin à l’ancien système a été la mise sur pieds de la machine à facturation électronique supposant l’émission de la facture électronique sortie par cette dernière. Une fois émise, cette facture électronique est enregistrée, en temps réel dans les serveurs réceptifs de l’OBR ; une innovation à point nommé en vue d’enrayer les malentendus qui peuvent s’observer entre l’OBR et les Contribuables sur la facturation.

De gauche à droite sur la photo, le Ministre des Finances, du Budget et de l'Economie Numérique, le Premier Ministre et le Commissaire Général de l'OBR
Sous le haut patronage du Premier Ministre burundais, Monsieur Nestor Ntahontuye, les cérémonies de ce dixième anniversaire de la création de la journée du contribuable au stade Ingoma de Gitega ont vu la participation de toutes les sphères de la population, allant des députés et sénateurs, des membres du gouvernement, des hauts cadres de l’armée et de la police, des autorités provinciales, à la population de la circonscription.
Prenant la parole, le Premier Ministre appelle de tous ses vœux les contribuables à œuvrer dans toute la franchise en vue de mettre fin à la fraude et la contre bande. La solution meilleure a été la mise en place de la machine à facturation électronique. Ainsi, tous les contribuables totalisant un chiffre d’affaires de plus de 25 millions par an ont l’obligation de se procurer de cet outil en guise d’éviter les malentendus avec le fisc, insiste Nestor Ntahontuye. Devant une foule immense, il a appelé les citoyens à exiger auprès des vendeurs la délivrance d’une facture, une preuve tangible du montant réel de la marchandise. Au cas contraire, en vue de converger ensemble, tout acheteur ou client auprès d’un contribuable, qui sera attrapé sans possession d’une facture de la marchandise achetée, se retrouvera dans l’obligation de payer une amende de 20% de la valeur de la marchandise achetée conformément à la règlementation de la loi budgétaire en cours. Désormais, aucun contribuable ne pourra plus bénéficier des marchés qui sont payés par les fonds en provenance des caisses de l’Etat sans possession d’une machine à facturation électronique dans le cadre de renforcer la transparence, a renchéri Ntahontuye.Enfin,le premier ministre interpelle la Chambre Fédérale de Commerce et d’Industrie du Burundi (CFCB) pour une élaboration des propositions des certaines réformes devant régir la règlementation fiscale d’autant plus que c’est la période coïncidant avec la révision budgétaire.

Le Premier Ministre, M. Nestor Ntahontuye prononçant le discours de la circonstance
Prenant à son tour la parole, le Ministre des Finances, du Budget et de l’Economie Numérique a insisté sur la transparence dans la politique publique en vue d’éviter toute forme de corruption. Le Burundi a énormément besoin de privilégier la digitalisation dans sa politique macroéconomique, dans le cadre de décoller financièrement pour répondre aux multiples défis économiques du moment, dit le Ministre ayant en charge les finances dans ses attributions. Pour le moment, 5000 machines à facturation électronique sont disponibles et vont être distribuées auprès des contribuables qui en ont déjà commandées, dit-il. Bientôt, l’on envisage atteindre un effectif de 20 mille machines à facturation électronique pour que tous les contribuables se retrouvent dans les mêmes conditions de travail, assure le Ministre, Monsieur Alain Ndikumana.
Le Ministre des Finances, du Budget et de l’Economie Numérique, M. Alain Ndikumana
Le Commissaire Général de l’OBR a vivement remercié le gouvernement qui ne ménage aucun effort dans le soutien à l’institution. Monsieur Emmanuel Mbonihankuye s’est félicité des résultats déjà atteints ces 5 derniers mois de l’an budgétaire. Ainsi, un montant de 1192 milliards a déjà été récolté sur celui attendu de 1177 milliards, soit une estimation allant jusqu’à plus de 101%. Pour cette année budgétaire, l’OBR compte atteindre un objectif de 3150 milliards, d’où une nécessité de combiner les efforts de tout le personnel en vue d’arriver à ce résultat, insiste-t-il. Il a interpellé tous les contribuables à s’atteler au paiement strict et dans les délais pour éviter les pénalités auprès du fisc. Il n’a cessé de féliciter ceux qui s’acquittent convenablement de leurs impôts et taxes. Il se réjouit enfin de la reprise des activités du chantier qui abritera les services de l’OBR dans les jours à venir et sollicite l’appui majeur du gouvernement jusqu’à son achèvement.
Le Commissaire Général de l’OBR, M. Emmanuel Mbonihankuye
Dans son allocution, Vice-Président de la Chambre Fédérale de Commerce et d'Industries du Burundi (CFCIB) M. Déo Sibomana propose la rapidité dans la délivrance des licences d'exploitation, le renforcement des capacités pour les fonctionnaires des communes concernant l’application de la loi communale sur les impôts et taxes. Il souligne enfin le souci de manque de devises pour les importations d’où sa plaidoirie auprès de l’Etat afin qu’il mette en place une commission technique pour asseoir un mécanisme d’attribution équitable de la quantité de devises disponibles.
Le Vice-Président de la Chambre Fédérale de Commerce et d'Industries du Burundi (CFCIB), M. Déo Sibomana
Cette célébration avait débuté par la projection d’une foire virtuelle sur écrans. Les invités ont pu voir les réalisations de 50 sociétés, banques et assurances, brasseries et coopératives agricoles et minières. Un constat est que la majorité des usines traitent les produits agricoles. Un défi majeur en est donc la diversification des secteurs de production en vue d’atteindre le développement.
Autres images illustrant la cérémonie




