Le Gouvernement du Burundi avait donné un objectif de 547 milliards de francs burundais comme recettes à être collectées par l’Office Burundais des Recettes (OBR) en l’an 2013.
Malgré les défis multiples et un contexte économique peu favorable, le Commissaire Général de l’OBR, Kieran Holmes vient de présenter un bilan de recettes collectées largement satisfaisant au lendemain de 2013 : 559.51 milliards de francs burundais collectés pour le Trésor public.
C’était au cours de son rendez-vous trimestriel avec la presse, une rencontre devenue régulière depuis juin 2012. Comme d’habitude, le café de presse a vu la participation de tous les médias locaux, radio, télévisions et journaux à la fois écrits et en ligne.
Des questions posées tournaient autour des aspects comme l’impact du taux d’inflation sur les performances de l’OBR, le manque à gagner occasionné par l’incendie du marché central de Bujumbura survenu en janvier 2013, l’impact des réformes des textes législatifs fiscaux sur les prévisions des recettes à collecter, la question récurrente des exonérations, etc.
Kieran Holmes, appuyé par les Commissaires de l’OBR et d’autres membres de l’équipe de direction a donné des réponses aux questions relevant de ses compétences, laissant des questions sur la politique fiscale au représentant du Ministère des Finances et de la Planification économique qui a participé pour la deuxième fois à ce rendez-vous.
Selon le Porte-Parole dudit Ministère, deux études parallèles sont en train d’être menées pour maîtriser les exonérations et les orienter pour des fins de croissance de l’activité économique. Sur ce point, l’OBR suggère la réduction progressive des exonérations et de se concentrer sur l’élargissement de l’assiette fiscale et sur la réduction des taux d’imposition, a souhaité le Commissaire Général.
Le Gouvernement vient de donner l’objectif à atteindre pour l’an 2014 dans la collecte des recettes : 633 milliards de francs burundais.
Le Commissaire Général se dit confiant de tout faire pour réussir le pari et a révélé les plans : renforcer les postes frontières à arrêt unique déjà implantés sur les douanes, promouvoir le concept dit « Opérateur Economique Agréé » récemment adopté par toutes les administrations fiscales de la Communauté de l’Afrique de l’Est et visant à accorder un éventail de facilités aux importateurs les plus conformes, mettre en œuvre un centre d’appels pour l’information continue, gratuite et disponible en temps réel sur les impôts et taxes, informatisation du Commissariat des taxes internes et la facilité des technologies pour le paiement des taxes par sms, l’introduction des numéros verts pour la dénonciation des mauvaises pratiques à l’OBR et la fraude fiscale, le développement des relations entre l’OBR et le secteur privé et surtout, le déploiement des canaux de sensibilisation des contribuables et le renforcement continu des capacités du personnel de l’OBR.
Cependant, l’OBR devra faire face à certains défis notamment : un budget insuffisant par rapport aux ambitions, la problématique des mandats des conseillers techniques qui prennent fin durant ce premier trimestre, le budget pour informatiser les taxes internes, et l’attente de la seconde phase de financement promise par les bailleurs de fonds mais non encore effective.
Le Commissaire Général a cloturé sa conférence en réitérant son engagement à faire de l’Administration fiscale burundaise l’une des références dans la région malgré son jeune âge et compte beaucoup sur toutes les parties prenantes dont l’assiduité du personnel de l’OBR et l’habituel appui indéfectible du Gouvernement.