Les réunions de sensibilisation contre la fraude se sont déroulées en province Cibitoke, respectivement dans les communes Cibitoke, Buganda et Mabayi.
Conduites par le Commissaire Général Adjoint Monsieur Domitien Ndihokubwayo, les administratifs locaux depuis le Gouverneur jusqu’aux chefs collinaires appuyaient ces réunions, dont le message unique était axé sur la lutte contre la fraude. Voyons ce qui s’est passé en commune Buganda en date du 21/1/2014.
La réunion a été introduite par un mot d’accueil de l’Administrateur communal de Buganda qui a salué l’initiative et a invité les participants à n’oublier aucune question pour comprendre davantage ce que disent les textes légaux sur le paiement des impôts et taxes.
Le message du jour a été délivré par le Commissaire Général Adjoint de l’OBR, monsieur Domitien Ndihokubwayo qui a d’abord remercié l’Administrateur pour l’accueil et la mobilisation des commerçants de la commune Buganda et a ensuite expliqué l’identité de l’OBR, souvent considéré à tort comme un géant inaccessible. Il a souligné qu’il est appelé en kirundi « ikigo » par son caractère d’accueil, précisant par ailleurs que l’OBR s’efforce pour offrir un service courtois et de qualité aux contribuables.
Le Commissaire Général Adjoint a alors montré le bénéfice des impôts bien payés pour les collectivités : c’est l’électricité, les routes, les infrastructures sociales, dont par exemple la construction d’un hôpital moderne de Karusi totalement financé par les taxes et impôts des contribuables à raison de 30 milliards de francs burundais, une première dans l’histoire de notre pays.
Dans ses propos, Domitien Ndihokubwayo a montré que les taxes et impôts sont fondés sur des textes de lois qui comprennent à la fois les obligations et des droits des contribuables. Certains de ces textes sont issus de l’adhésion du Burundi dans la Communauté de l’Afrique de l’Est et ont un caractère régional. Si les lois renferment des obligations, elles renferment par conséquent des dispositions montrant les infractions et les sanctions en cas de leurs violations. C’est pourquoi, a-t-il conclu, il y a des cas de fraude car les mauvais contribuables ont tendance à passer outre la loi et tentent de faire entrer leurs marchandises frauduleusement. Là-dessus, le Commissaire Général Adjoint a averti les participants sur le caractère répressif des sanctions : plus de 200% des amendes en cas de fraude, d’où certaines fermetures de leurs boutiques.
Il a également signalé l’audience que même les agents de l’OBR sont soumis à un code de conduite qui les sanctionne très sévèrement en cas de corruption : le licenciement, sachant que fraude et corruption vont de pair. De cela, vous comprenez pourquoi l’OBR lutte tous les jours contre la fraude et la corruption, a-t-il insisté. Le Commissaire Général Adjoint a ainsi invité les commerçants à dénoncer par téléphone tout cas de fraude et un quelconque agent de l’OBR impliqué dans les pratiques de corruption. Aux administratifs et aux agents de l’ordre, le Commissaire Général Adjoint appelle à la solidarité pour l’encadrement de la population et la sensibilisation ainsi que dans la surveillance des frontières.
Le Commissaire provincial de police qui était présent dans la réunion a signalé que la commune Buganda est très perméable à sa frontière avec la République Démocratique du Congo et des cas de fraude restent monnaie courante. Il a même pensé que les pagnes saisis à Bujumbura seraient entrés à partir de la commune Buganda. Il a révélé qu’il existe une petite voie routière rurale à Buhoro en commune Mabayi qui connaît des va-et-vient intenses des personnes et des biens entre la commune et le Rwanda voisin. Il a suggéré également que l’on mette en place un scanner à la frontière Ruhwa afin d’aider la police à démasquer des biens frauduleux et prohibés à l’entrée du pays. Il a enfin annoncé des nouvelles mesures pour cette année 2014 pour lutter contre la corruption sur les routes.
Les contribuables ont demandé avec insistance que l’OBR renforce ce genre de réunions et des campagnes d’information des contribuables, doléance acceptée par le n°2 de l’OBR.