Bujumbura, 18 juin 2012, le Forum Africain des Administrations fiscales tient ses assises au cours d'un séminaire technique sur la taxation des ressources naturelles. Regroupant plus de 13 pays dont la plupart sont de l'Afrique Australe notamment l'Afrique du Sud, la Namibie, le Malawi, le Botswana, le Lesotho, etc., ce séminaire offre un cadre d'échange d'expériences entre administrations fiscales avancées et celles qui emboîtent le pas dont l'Office Burundais des Recettes.
Les délégations à l'honneur sont des pays assez avancés dans la taxation des ressources naturelles comme le pétrole, le gaz et les divers minerais.
Le Burundi abrite les travaux dudit Forum au moment où des sociétés privées se lancent davantage dans l'exploration des ressources naturelles. C'est vrai que beaucoup d'entreprises oeuvrant dans ce secteur se trouvent encore dans la phase d'exploration, mais il suivra la phase d'exploitation, ce qui générera des bénéfices et ce processus finira par déclencher la taxation pour le Trésor public.
"L'OBR veut bénéficier de l'expérience en matière de taxation des ressources naturelles de la part des administrations fiscales des pays qui regorgent des richesses naturelles. En effet, il faut toute une procédure incorporée dans le système fiscal pour préciser la base fiscale légale en tenant compte de la nature de chaque produit", a indiqué madame Aude TOYI, Directrice du Bureau des grands contribuables qui assure l'accueil de ce Forum. Pour illustration, la complexité des ressources naturelles en matière de taxation réside dans la détermination de la valeur en tenant compte du coût de transport, du traitement et du profit généré par l'entreprise contribuable. Là il faut une technique appropriée pour les agents de vérification avant l'imposition.
Sachant que le Burundi prévoit de se lancer dans la production industrielle des ressources naturelles à l'instar des minerais et du pétrole, l'OBR collabore déjà avec d'autres services dans la révision du code minier en attente d'adoption, ce qui facilitera la tâche dans l'enregistrement et la taxation de certaines entreprises pratiquant l'exploitation artisanale qui agissaient encore dans l'informel.
Ce séminaire qui durera cinq jours traitera également d'autres questions notamment celle de la certification des produits miniers, question d'actualité dans la région dont le Burundi ne saurait sous estimer.