06 Septembre 2018, l’Office Burundais des Recettes (OBR) a organisé, à Bujumbura, un atelier d’information et de formation à l’endroit des journalistes. Une trentaine de journalistes professionnels issus de tous les médias de Bujumbura et de l’intérieur du pays avait répondu à l’invitation, preuve de l’importance et de l’engouement qu’ils attachaient à l’activité. Les échanges ont porté sur les récentes avancées de l’OBR en matière de collecte des recettes fiscales, les stratégies de l’OBR pour réussir le financement du Plan National de Développement 2018-2027, la problématique des exonérations sans oublier la collaboration de l’OBR avec les médias dans la sensibilisation des contribuables à l’abandon de la fraude et la contrebande, l’usage de la facture agréée par l’administration fiscale ainsi que la sensibilisation des commerçants et prestataires de services à quitter l’informel.
Dans son discours d’ouverture, le Commissaire Général Adjoint de l’OBR, Monsieur Léopold Kabura, a reconnu que l’impôt ne peut être accepté que s’il est compris et que le manque de communication permanente constitue une des causes essentielles des relations parfois conflictuelles entre l’administration fiscale et les contribuables lorsqu’il s’agit de recouvrer les impôts et taxes. Et de demander aux professionnels des médias de jouer le rôle qui est le leur en appuyant les activités de communication de l’OBR et en multipliant leurs propres programmes sur l’importance de s’acquitter des obligations fiscales et la destination des recettes collectées afin que le contribuable comprenne l’importance de payer l’impôt et taxe et partant l’accepte facilement et volontairement.
Après les présentations faites par les Cadres de différents départements de l’OBR sur les thèmes prévus, les journalistes ont compris que conformément à leur devoir citoyen et leurs obligations professionnelles, ils ont cette obligation d’informer le public sur différents sujets, dont celui en rapport avec le civisme fiscal. En effet, tous les présentateurs ont démontré que le travail de l’OBR repose sur des lois mises en place par le Gouvernement burundais, pour l’intérêt public et conformément à d’autres législations du monde et de la communauté est africaine. Bien plus, il a été démontré que rien n’est bon et facile chez les contribuables que de travailler avec l’OBR, donc, conformément aux lois et procédures fiscales en vigueur.
Dans le contexte actuel de moyens limités dans les médias pour pouvoir atteindre toutes les sources d’informations et les restrictions budgétaires dans le fonctionnement des institutions publiques, le besoin de multiplier des articles de presse, des reportages et des programmes d’émissions sur le civisme fiscal et le travail de l’OBR a été senti. « Finalement, nous regrettons qu’il n’y ait pas suffisamment des programmes sur le civisme fiscal. Et pour cause, les moyens de nos médias sont tellement limités que les questions fiscales et le travail de l’OBR se retrouvent sacrifiés », a indiqué la plupart des journalistes participants.
Comme solutions proposées à différents défis relevés, nous citerons une grande ouverture aux médias, la multiplication des rencontres avec les journalistes pour leur mise au point sur le travail quotidien de l’administration fiscale burundaise ainsi que la relance et la redynamisation du programme « Pool des journalistes amis du fisc ». Ce dernier avait été lancé mais sans succès en 2014. Il faudrait maintenant identifier ce qui a été à l’origine de son échec pour y travailler et surmonter ce défi de manque de communication suffisante sur les questions fiscales et le travail de l’OBR.
« Désormais, nous nous attendons à plus de programmes et dossiers de presse sur le civisme fiscal », a souhaité le Directeur de la Communication et des Services aux Contribuables à l’OBR en concluant la séance. M. Stany Ngendakumana a également promis que l’administration fiscale burundaise va travailler sur tous les défis de communication exprimés par différents partenaires afin que l’OBR contribue significativement et efficacement dans la maximisation des recettes de l’Etat.