« Nous vous demandons d’être porteurs au plus loin des réalisations de l’OBR en faveur des contribuables et du Trésor Public » a lancé le Commissaire Général de l’OBR, Monsieur Léonard Sentore, lors de l’introduction du café de presse, rendez-vous trimestriel de l’OBR et la presse.
63.02 Milliards de francs burundais, c’est le montant des recettes collectées par l’OBR au mois de septembre 2016, tandis que 475.43 milliards ont été collectés de janvier à septembre 2016. Ces chiffres dépassent les prévisions (443,6 milliards de FBU) de 31,8 milliards de FBU soit 7,2 %.
La maximisation des recettes s’accompagne toujours par une série de mesures visant à promouvoir l’activité de collecte en soi mais également la protection des recettes. Des données suivantes montrent le résultat du trimestre écoulé : les exonérations douanières accordées au cours de Juillet à Septembre 2016 s’élèvent à 32,9 milliards de FBU ; 554 procès-verbaux d’infractions en matières douanières et fiscales ont été constatés et mis sous analyse ; des renseignements de diverses sources ont été traités. 12 dénonciations ont été reçues, 9 nouveaux informateurs ont été enregistrés, 4 dossiers sont au niveau des enquêtes préliminaires et 4 autres dossiers ont été transmis pour enquêtes approfondies. En outre, 14 cas disciplinaires dont 8 cas traités et clôturés et 6 en cours de traitement, 3 employés ont été licenciés pour cause de fautes lourdes.
Une activité qui a également occupé l’OBR est l’immatriculation, la fiscalisation et le recouvrement des contribuables. En effet, au cours du 3eme trimestre de l’année 2016, 4 171 nouvelles immatriculations des contribuables ont été enregistrées. Parmi ces dernières, 3 599 nouveaux contribuables sont immatriculées en tant que Personnes Physiques et 572 contribuables en tant que Personnes Morales. Parmi les 4 171 nouvelles immatriculations, 2 240 sont des contribuables immatriculés en tant que commerçants.
Les journalistes présents ont appris les nouvelles avancées de l’OBR dans la facilitation des contribuables et l’amélioration du climat des affaires. La nouveauté remarquable est l’interfaçage des logiciels ASYCUDA WORLD et SIGTAS notamment destinés respectivement à la gestion des opérations douanières et fiscales de l’OBR. Les deux logiciels sont désormais interconnectés à l’avantage des contribuables. Ainsi, les données enregistrées au Commissariat des Taxes Internes et des Recettes Non-Fiscales, plus précisément le Numéro d’Identification Fiscale, le nom et l’adresse du contribuable sont accessibles au Commissariat des Douanes et Accises. Lors des opérations douanières, les données relatives au client (importateur/exportateur) sont accessibles à la douane sans que le contribuable ait à faire des navettes entre les deux commissariats, ce qui réduit sensiblement le temps et le coût des affaires.
Aussi, l’interfaçage des logiciels ASYCUDA WORLD et SIGTAS permettra aux contribuables d’être tenus informés de leurs dossiers (l’évolution de leurs déclarations en cas d’importation ou exportation) grâce au système d’alerte des contribuables, au moyen des emails et des sms, une autre innovation.
Les journalistes ont cherché à savoir la valeur ajoutée des recettes collectées dans la diminution du chômage, l’impact des recettes collectées dans la satisfaction des prévisions budgétaires du gouvernement. Le porte-parole du Ministère des Finances, du Budget et de la Privatisation, lui aussi présent au café de presse a tranquillisé le public, assurant que les recettes collectées par l’OBR impactent positivement sur les prévisions budgétaires, contribuant énormément dans la croissance économique estimée à 2% cette année, selon Désiré Musharitse, Porte-parole du Ministère ayant les Finances dans ses attributions.
Le Commissaire Général a profité de l’occasion du café de presse pour clarifier les motivations de l’OBR en prenant la décision de fermer temporellement le bureau de la douane au poste de la Kanyaru-bas. Léonard Sentore a expliqué au public à travers la presse que la présence des agents de l’OBR dans un poste qui ne rapporte presque plus rien, pas même le salaire d’un employé, serait la dilapidation du Trésor Public et l’inefficacité dans la gestion des ressources de l’OBR. En effet, depuis quelques mois, au poste de Kanyaru-bas, il n’y passe presque plus de marchandises en provenance ou à destination du Burundi.