« La conformité fiscale, une des voies de développement », tel est le thème qui marque l’atelier organisé par l’Office Burundais des Recettes à l’intention des contribuables commerçants de la ville de Ngozi et de ses environs. En effet, les chiffres montrent un contraste entre la taille des activités visibles de commerce dans la ville et les impôts qui arrivent au Trésor public.
Photo de famille
Dans son mot d’ouverture, Monsieur Lin Bampigira, Chef de Service ayant l’Education des contribuables en ses attributions, qui a représenté l’OBR et animateur de l’atelier, « l’impôt et les taxes sont encore payés par peu de contribuables, au moment où beaucoup se cachent dans l’informel ». C’est pourquoi, l’OBR ne ménage aucun effort pour sensibiliser, informer et convaincre les contribuables sur le bien-fondé de la conformité fiscale, poursuit-il.
La centaine des participants s’est montrée très intéressée par les exposés donnés en langue nationale, et certains sont revenus sur des questions très concrètes. Par exemple, un dit qu’il n’a compris que la recherche du NIF ne cause aucune poursuite dommageable au commerce que depuis peu. En effet, les rumeurs qui circulent font peur aux commerçants qui pensent qu’acquérir un NIF signifie ouvrir les portes du recouvrement fiscal qui n’en finit pas et dont la dette est transmise de père en fils. Pour un autre, le paiement des 30% du montant des impôts en litige, conformément à l’article 50 de la Loi Budgétaire de 2015, apparait comme une voie de décourager la recherche d’une justice fiscale. Un autre recommande une collaboration sans faille entre différentes institutions de l’Etat (administration, corps de police, OBR) qui interviennent dans la chaîne de protection de l’ordre public dont le contrôle de la conformité des marchandises ; Et bien d’autres questions.
L’animateur a longuement expliqué la nature et la comptabilité de l’impôt appelé « Forfait » afin que chaque participant sache combien l’impôt n’est pas aussi lourd que la plupart le croit. Par exemple, il leur a signalé que pour un commerçant dont son chiffre d’affaire est compris entre 5 et 10 millions par an, il lui est demandé un impôt forfaitaire de 35000 fbu/an, et celui dont le chiffre d’affaire est inférieur à 5 millions, il paie au Trésor 20000 fbu/an. Les participants ont été informés, au moyen des chiffres, qu’à Ngozi, beaucoup de commerçants sont encore dans l’informel malgré des séances d’information et d’immatriculation que l’OBR y mène. Le représentant des associations des commerçants de Ngozi, Monsieur Frédéric Ngendakuriyo demande à ses amis de se réveiller et de participer massivement au civisme fiscal, tout en demandant à l’OBR de promouvoir des activités destinées à l’élargissement de l’assiette fiscale.
Et selon Monsieur Martin Sindaruhuka, Président de l’Association des commerçants PRODECO en sigle, spécialisée dans la formation des commerçants, promet de s’impliquer davantage pour tenir les commerçants sensibilisés au civisme fiscal.
Et le Directeur Gérant du marché de Ngozi, Madame Diane Munkurize, demande que l’OBR associe les responsables du marché de Ngozi, subdivisé en zones, lors des préparatifs des ateliers, des séances d’immatriculation ou de fiscalisation à mener. Cela pourra maximiser la participation des commerçants qui, semble-t-il, nécessitent chaque fois un rappel pour participer dans les activités du civisme fiscal.
En concluant l’atelier qui a duré 5 heures, Monsieur Lin Bampigira, qui a conduit l’activité, a informé les contribuables que le test de la compréhension de ce qui a été dit est l’augmentation du niveau de conformité fiscal, visible lors des paiements des impôts aux échéances légales.