Les députés burundais membres de l’Assemblée Législative de la Communauté Est-Africaine (East African Législative Assembly : EALA) ont visité l’Office Burundais des Recettes (OBR) en date du 4 février 2019. L’objet de cette visite était de restituer à la haute autorité de l’OBR les préoccupations recueillies à travers le pays en matière fiscale. De son côté, le Commissaire Général de l’OBR a demandé à ces élus de plaider pour une flexibilité des administrations fiscales de l’EAC pour que les pannes techniques survenues n’affectent pas beaucoup l’échange des marchandises.
Parmi les questions évoquées par ces députés, on peut citer celles en rapport avec le système d’enregistrement des contribuables ; la problématique d’échange de données entre l’OBR et les autres administrations fiscales de l’EAC ; l’état des lieux des barrières non tarifaires au Burundi ; le système de dédouanement des marchandises (pourquoi les valeurs de référence ne sont pas affichées, la problématique d’échange de manifeste entre partenaires, l’insuffisance d’infrastructures d’entrepôts, le fonctionnement du Territoire Douanier Unique, la différence entre les frais d’accostage sur les ports du Burundi, etc…) ainsi que d’autres questions liées à la fiscalité interne.
Pour toutes les questions soulevées, le Commissaire Général de l’OBR a apporté des clarifications et tous les députés sont rentrés satisfaits. En effet, Hon. Audace Niyonzima (CG/OBR) a expliqué le fonctionnement général de l’OBR sur base des lois et des conventions fiscales régionales et notamment : la loi sur la gestion des douanes de la Communauté Est Africaine, la loi portant réforme de la fiscalité communale au Burundi, la loi relative aux procédures fiscales, la loi relative à l’institution de la TVA, la loi relative aux impôts réels, etc… Selon ce haut responsable, l’OBR ne peut pas violer ces différentes lois sous prétexte que les contribuables ne sont pas satisfaits par l’une ou l’autre disposition appliquée. Seulement, les responsables à différentes niveaux de l’OBR dialoguent en permanence avec les contribuables et le plus souvent, les problèmes sont gérés/résolus à chaque fois qu’ils se posent, selon leur nature et les limites administratives de l’OBR! Car en effet, le principal pilier de l’Office est celui de travailler à la satisfaction du client.
En ce qui est de la collaboration de l’OBR avec les autres administrations fiscales de la communauté est africaine, le Commissaire Général de l’OBR a reconnu qu’il peut y avoir des pannes techniques qui perturbent le système d’échange de données/informations sur les contribuables. Dans ce cas, la situation ne devrait pas affecter l’importateur ! « Nous vous demandons de plaider pour nous pour qu’il y ait flexibilité en cas de panne technique », insiste le Commissaire Général, faisant allusion à la rigueur constatée dans la gestion de telles situations par les responsables des administrations fiscales sur les ports d’entrée de l’EAC (Mombassa et Dar Es Salam).