Civisme fiscal : L’OBR rencontre les responsables des Eglises et Confessions religieuses de GITEGA

Office Burundais des Recettes

« Je suis fier de contribuer à la construction du Burundi »

C’était pour la première fois depuis sa création, l’Office Burundais des Recettes (OBR) a rencontré les responsables des Eglises et Confessions religieuses œuvrant à Gitega ce mercredi 23 Septembre 2020. L’objet de la réunion était d’échanger sur le civisme fiscal dans son ensemble (respect des lois et procédures fiscales, lutte contre la fraude fiscale et douanière, l’usage de la facture modèle agréée par l’OBR, etc…). Première fois, mais également première étape de sensibilisation pour ce secteur d’activité, car l’OBR est conscient que cette catégorie d’hommes et de femmes religieux a, de plus en plus, besoin de connaître leurs obligations fiscales  vis-à-vis de l’Etat et par ricochet l’administration fiscale.

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Dans son discours de circonstance, le Commissaire Général Adjoint de l’OBR a fondé la motivation de rencontrer ces responsables religieux sur les bases bibliques. Monsieur Léopold KABURA a fondé ses explications sur la parole de Dieu. A titre d’exemple, selon le Commissaire Général Adjoint de l’OBR, il est dit, dans Romains 13, 1- 7  « Que toute personne soit soumise aux autorités supérieures ; car il n'y a point d'autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités qui existent ont été instituées de Dieu.  C'est pourquoi celui qui s'oppose à l'autorité résiste à l'ordre que Dieu a établi, et ceux qui résistent attireront une condamnation sur eux-mêmes.  Ce n'est pas pour une bonne action, c'est pour une mauvaise, que les magistrats sont à redouter. Veux-tu ne pas craindre l'autorité ? Fais-le bien, et tu auras son approbation. Le magistrat est serviteur de Dieu pour ton bien. Mais si tu fais le mal, crains ; car ce n'est pas en vain qu'il porte l'épée, étant serviteur de Dieu pour exercer la vengeance et punir celui qui fait le mal.  Il est donc nécessaire d'être soumis, non seulement par crainte de la punition, mais encore par motif de conscience.  C'est aussi pour cela que vous payez les impôts. Car les magistrats sont des ministres de Dieu entièrement appliqués à cette fonction. 

Rendez à tous ce qui leur est dû : l'impôt à qui vous devez l'impôt, le tribut à qui vous devez le tribut, la crainte à qui vous devez la crainte, l'honneur à qui vous devez l'honneur ». Le Commissaire Général Adjoint de l’OBR  a continué à rappeler aux participants les versets bibliques en citant  notamment Mathieu 22, 17-21 ; Marc 12, 13-17 et Luc 20, 20-26  quand Jésus Christ répondait qu’il faut « rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu »  à ceux qui voulaient le tenter en lui posant la question de savoir s’ils devraient payer l’impôt à César. 

Confession relAprès les exposés sur les lois et procédures fiscales au Burundi, lois et procédures douanières, l’usage de la facture et la lutte contre la fraude, les participants ont posé plusieurs  questions et parmi elles  figurent celles de savoir pourquoi certaines confessions religieuses sont exonérées  alors que d’autres ne le sont pas ;  la problématique d’interprétation de l’accord-cadre entre le Gouvernement du Burundi et le Saint Siège  à propos des produits non-imposables ;  la différenciation parfois des effets personnels à ceux des certaines confessions religieuses ; du seuil de collecte de la TVA ; des manipulations frauduleuses des déclarants à l’insu de leurs clients lorsque ceux-ci sont des  Eglises et  Confessions religieuses, etc…Toutes les questions posées ont eu des réponses satisfaisantes de la part des experts métiers de  différents départements de l’OBR ainsi que du Commissaire Général Adjoint de l’OBR.

Les responsables des Eglises et Confessions religieuses  ont reconnu que toutes les erreurs  fiscales commises  sont dues à la méconnaissance des lois. Et de suggérer que les  rencontres du genre entre l’OBR et cette catégorie de contribuables puissent se multiplier.