L’OBR et les opérateurs du secteur de l’hôtellerie se sont rencontrés ce 26 octobre 2020 à Bujumbura. C’était la première réunion de l’OBR orientée vers la sensibilisation par secteur d’activités. Les thèmes développés étaient centrés sur le civisme fiscal et notamment le respect des lois et procédures fiscales et douanières, la lutte contre la fraude et la contrebande, l’usage systématique de la facture agréé par l’OBR sans oublier les défis qui hantent le secteur, particulièrement en cette période de la crise liée au Covid-19.
De gauche à droite, Monsieur Martin Sindaruhuka, Président de PRODECO, Monsieur Stany Ngendakumana, DCSC et Porte-Parole de l’OBR et M. Augustin Niyongoma, Président de la chambre sectorielle de l’Hôtellerie
Lors de son discours d’ouverture, au nom du Commissaire Général de l’OBR, le Directeur de la Communication et des Services aux Contribuables (DCSC) et Porte-Parole de l’OBR M. Stany Ngendakumana a indiqué que cette rencontre s’inscrivait dans le cadre du Plan d’Actions de l’OBR qui vise à rencontrer les contribuables par secteur d’activités afin d’échanger avec eux sur les défis et les solutions possibles pour renforcer le civisme fiscal au Burundi. L’OBR, insiste son porte-parole, est conscient que les opérateurs du domaine de l’hôtellerie et tourisme augmentent du jour au lendemain et qu’il est donc impérieux qu’ils connaissent la législation en la matière.
Vue partielle des participants
Au vu des erreurs fréquemment commises dans le secteur de l’hôtellerie, l’OBR recommande à ces opérateurs économiques la tenue d’une bonne comptabilité qui montre bien les entrées et les sorties pour chaque service (restauration, bar, location salles, services divers,…), d'éviter la vente des produits non dédouanés, de ne pas vendre les produits exonérés et d'utiliser systématiquement la facture standardisée dans leurs ventes.
Les opérateurs du secteur de l’hôtellerie ont, quant à eux, fait savoir qu’ils travaillent à perte depuis 2015, et que la crise liée au Covid-19 a aggravé la situation qui était déjà précaire. « Les hôtels ont quasiment fermé leurs portes depuis la crise du Covid-19 », déplore Monsieur Augustin Niyongoma, Président de la Chambre sectorielle de l’hôtellerie et tourisme qui demande au gouvernement d’exonérer au moins de la TVA la restauration, puisqu’il leur est difficile de la gérer par rapport aux achats locaux des produits vivriers. Ils demandent aussi à l’OBR de lutter contre la concurrence déloyale orchestrée par les maisons de passage contre les hotels. Le Président de la Chambre sectorielle Hotellerie et Tourisme s’interroge si les maisons de passage s’acquittent convenablement des droits et taxes à l’instar des hôtels ou tout simplement si l’OBR contrôle efficacement ces établissements !
À la clôture de l’atelier, le DCSC et Porte-Parole de l’OBR a promis de consigner toutes les doléances exprimées par les opérateurs du secteur de l’Hôtellerie dans un rapport qui sera transmis aux décideurs, et se montre confiant quant à la suite attendue. « Je vous rassure que nos rapports sont bel et bien exploités par autorités habiletés et la suite passe le plus souvent à travers les bonnes décisions du Commissaire Général de l’OBR ou ses supérieurs hiérarchiques en faveur des contribuables », a précisé Monsieur Ngendakumana.
Les ateliers du genre vont continuer avec les autres secteurs ; la prochaine rencontre étant prévue avec les contribuables opérant dans le domaine du commerce transfrontalier.