Le Burundi adhère bientôt à l’ESAAMLG

Office Burundais des Recettes

« Je suis fier de contribuer à la construction du Burundi »

En date du 6 Mars 2023, le Commissaire Général de l’OBR a reçu une délégation de haut niveau d’une organisation régionale chargée de la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme dénommée Eastern and Southen Africa Anti-Money Laundering Goup (ESAAMLG). L’Objectif étant de faire une évaluation pour voir si le Burundi répond aux exigences préalables établies par cette organisation afin de pouvoir délibérer sur son adhésion au cours du mois de Septembre 2023.

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Madame Fikile Zitha, Secrétaire Exécutif de l’ESAAMLG et chef de la délégation.

 « Nous savons que le Burundi avait déjà actualisé les recommandations issues des consultations avec l’ESAAMLG. Et nous voulons constater par nous-même l’engagement politique du Burundi dans le processus d’adhésion à l’ESAAMLG en vérifiant sur terrain puisque l’impératif pour nous est de constater que le Burundi n’est pas dans l’irrégularité » a dit Mme Fikile Zitha Secrétaire Exécutif de l’ESAAMLG et chef de la délégation. Tout en expliquant que Combattre ensemble le blanchiment d’argent est plus efficace que combattre par des agences solitaires qui peuvent être abusées par des opportunistes. Et d’ajouter qu’il est important au Burundi d’observer le plus tôt possible les lois qui régissent la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, martèle madame Fikile Zitha.

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« Toute personne en provenance des pays tiers ou qui quitte le pays doit déclarer les devises, les billets de banques et pièces de monnaie dont le montant est supérieur ou égale à 10 000 Dollars. » Déclare M. Jean Claude Manirakiza, Commissaire Général de l’OBR

 Dans son discours de circonstance, le commissaire Général de l’OBR M. Jean Claude Manirakiza a indiqué que « la forte implication de l’Office Burundais des Recettes dans cette lutte contre les criminalités financières découle de sa responsabilité de lutte contre les trafics et la criminalité organisée, l’accompagnement personnalisé des entreprises évoluant à l’international et le contrôle des marchandises à l’import - export. » Expliquant qu’il existe plusieurs textes juridiques auxquels l’OBR se réfère pour lutter contre les délits financiers entre autres la loi no 1/02 du 4 Février 2008 portant sur la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme et le décret no 100/044 du 16 Mars 2020 portant création, mission, organisation et fonctionnement de la Cellule Nationale des Renseignements Financiers.  Ainsi donc « Toute personne qui entre au Burundi est tenue de faire une déclaration d’espèce et d’instrument négociable, porteur d’un montant d’une valeur égale ou supérieur à un seuil fixé par la Banque Centrale », renchérit le commissaire Général de l’OBR.  D’emblée, les services douaniers opérant sur les points d’entrée et de sortis disposent d’un formulaire dont toute personne en provenance des pays tiers ou qui quitte le pays doit déclarer les devises, les billets de banques et pièces de monnaie dont le montant est supérieur ou égale à 10 000 Dollars.

Les échanges ont porté essentiellement sur l’échange d’informations entre différentes institutions qui sont impliquées dans le suivi réservé à l’argent déclaré ou non à la douane, les mécanismes d’investigation pour ne citer que ceux-là.

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Vue partielle des participants à la réunion

Au total, l’ESAAMLG compte pour le moment 19 pays membres à savoir l’Angola, le Botswana, l’Érythrée, l’Eswatini, l’Éthiopie, le Kenya, le Lesotho, le Madagascar, le Malawi, l’Ile Maurice, le Mozambique, la Namibie, le Rwanda, Les iles Seychelles, l’Afrique du Sud, la Tanzanie, l’Ouganda, Zambie et le Zimbabwe. Une fois agréé, le Burundi sera tenu de payer les frais d’adhésion et s’engager à participer à toutes les activités de l’Organisation.

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