Fraude et corruption : Pour une surveillance mutuelle des employés de l’OBR en vue de traquer les auteurs et complices et les « éjecter » de l’administration fiscale.

Office Burundais des Recettes

« Je suis fier de contribuer à la construction du Burundi »

« Par mauvais employés, accordons-nous de les appeler  des voleurs c’est-à-dire ceux-là qui font la fraude de toute sorte ou la facilitent ». Tels sont les propos qui sont maintes fois revenus de la bouche du Ministre des Finances, du budget et de la planification économique lors de la réunion de travail avec les employés de l’Office Burundais des Recettes (OBR) ce 31/10/2023 à Bujumbura.

 

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De gauche à droite, le Président du Conseil d'Administration de l’OBR, le Ministre des Finances et le Commissaire Général de l'OBR

Pour Audace NIYONZIMA, tout le gouvernement burundais s’est levé contre les mauvaises pratiques d’incivisme fiscal communément appelés « fraude, contrebande et corruption ».  Pour lui, il est donc temps de comprendre que le temps de récréation est terminé pour les exécutants et leurs complices internes ou externes à l’OBR : « Tout employé de l’OBR qui sera attrapé en complicité avec les fraudeurs sera sévèrement sanctionné », a-t-il insisté.

En d’autres termes, c’est un rappel à l’ordre et une mise en garde adressés par le Ministre Audace Niyonzima envers le personnel, pas certes nombreux mais défaillant qui ternit l’image de la République. Il a été, l’on ne peut plus clair et précis : « tout agent de l’OBR qui osera tremper dans la fraude et la contrebande sera châtié d’une façon exemplaire puisque l’on ne peut plus tolérer ce comportement indigne qui nous fait trainer les pieds au lieu d’avancer dans le progrès. Certains agents sont devenus complices dans ce fléau et n’ont plus de place dans ce pays. », a détaillé le ministre Niyonzima. 

Les services des douanes et des taxes internes sont interpellés à se ressaisir et ne plus tomber dans le piège et la complicité des fraudeurs, que l’on peut baptiser de voleurs de long chemin, a renchéri le ministre des finances.

 « A l’heure qu’il est, je vous mets en garde et sache bien que les services habiletés sont bien sensibilisés que désormais, nous allons privilégier la célérité des procès  pour tous ceux qui seront coupables », a insisté le ministre des Finances.

Toutefois, malgré les imperfections et les manquements perpétrés par un personnel au compte goutte, Audace Niyonzima a tenu à féliciter en général les services de l’OBR ayant atteint au cours de l’exercice budgétaire dernier, une collecte des 1654,6 milliards BIF même si l’objectif projetait une collecte de 1.769 milliards BIF. Il a été constaté, martèle-t-il, une augmentation de 302 milliards BIF par rapport à l’exercice précédent et cela est à apprécier.

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Vue partielle de certains cadres et autres employés  de l'OBR

Le ministre ayant les Finances dans ses attributions a, dans l’entre-temps, remercié vivement les équipes-projets de l’OBR ayant mis sur pieds les systèmes de facturation électronique et de télédéclaration-télépaiement. Tout cela rentre dans le souci de travailler en gagnant du temps et en toute transparence, a-t-il précisé.

De son côté, le Président du Conseil d’administration de l’OBR, M. Audace NDAYIZEYE a insisté sur la persistance du secteur informel qui concurrence déloyalement les opérateurs économiques honnêtes. Pour lui, l’administration fiscale devrait également sévir contre ce commerce illégal qui, pour la plupart, est exercé par les étrangers.

 

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Vue partielle des participants à la réunion

Le Commissaire Général de l’OBR, Monsieur Jean Claude Manirakiza a salué une telle rencontre beaucoup plus utile pour le bon fonctionnement des services dans la collecte des recettes. Il a promis de ne ménager aucun effort dans la mise en œuvre des recommandations du ministre de tutelle.  Pour Jean Claude MANIRAKIZA, il est à retenir que chaque employé est appelé à surveiller son collègue dans tous les sens et le dénoncer en cas de mauvaises pratiques de fraudes, corruptions ou complicités afin que les mauvais employés soient chassés de cette honorable administration fiscale. Cela permettra de sauvegarder la traditionnelle bonne image de cette institution.