Bujumbura, 14 mai 2024, une journée de réflexion sur les exportations des produits burundais sous une hypothèse, « Quelles solutions stratégiques et durables ? » comme thème faisant objet de discussion. Cette journée a été baptisée « L’Umuzinga Day » et a été organisée par l’Association des Industriels du Burundi (AIB) avec l’appui financier de Trade Mark Africa.
Le constat est qu’au Burundi, « la demande ne cesse d’augmenter et la production ne suit pas », constate Eric Ngendahayo, Consultant et un des conférenciers du jour « Le potentiel de nos domaines d’exportation comme le café, le thé et les mines n’est pas suffisamment exploité au maximum pour amener de la plus-value à l’économie burundaise » dit-il. Y aurait-il des produits à potentiel d’exportation à encourager ? Une piste a été soulevée par le même consultant ; c’est la promotion des fruits, des poissons, de la viande …Toutefois, il faut à ce titre mettre en place des préalables dont des infrastructures de conservation et la construction de meilleures voies routières. En outre, pour gagner de la plus-value en matière d’exportation, un travail de traitement des minerais sur place est impératif pour éviter d’exporter le brut, insiste le conférencier devant le parterre des participants.
Photo de famille des participants à Umuzinga Day
Le Burundi dispose d’un tissu industriel en pleine croissance. Dans une enquête opérée auprès de 15 industriels du Burundi, il se dégage deux catégories de produits d’exportation au pays ; les exportations primaires comme le café, le thé, les minerais, le coton. De l’autre côté, ce sont les exportations des produits manufacturés constituées des produits comme les cigarettes, la farine de blé, la bière et les savons. Les estimations montrent que par an, les exportations primaires dégagent 350 milliards BIF et les exportations manufacturées 186 milliards BIF. Dans l’ensemble, 80 % de nos exportations vont en RDC qui constitue la première destination des produits burundais dans la région selon la même enquête.
Vue d'ensemble lors des échanges
Au cours des échanges, un sénateur et en même temps homme d’affaires dans l’exportation du thé demande qu’il y ait un guichet unique pour les exportations ce qui permettrait de résoudre certaines difficultés. Il cite ici les procédures des formalités douanières qui sont lentes. En plus, Une autre question majeure soulevée par les industriels burundais, c’est le manque de courant électrique, ralentissant par conséquent la productivité des entreprises.
Ces industriels ont émis toute une série de suggestions aux pouvoirs publics en vue d’aboutir à une véritable rentabilité dans l’exportation des produits burundais. Il s’agit entre autres de :
- Procéder à la création d’une agence unique de guichet d’exportation ;
- Faire une promotion de l’image du Burundi car cela impacte sur l’image des produits exportés ;
- Ouvrir des postes d’attachés commerciaux dans des villes étrangères pour promouvoir les produits burundais,
- Négocier un vol par semaine à destination de la RDC pour écouler nos produits, et renforcer les capacités du Bureau Burundais de Normalisation et de Contrôle de la qualité.
Cette réunion d’échange a été réhaussée par le ministre du Commerce, de l’industrie et du tourisme. Les partenaires étant la chambre fédérale de commerce et d’industrie du Burundi, l’Agence de développement du Burundi, l’Association des Industriels du Burundi et Trade Mark Arica.