Bururi, le 11 Septembre 2013, A la veille de la rentrée scolaire 2013-2014, la coordination régionale de l’OBR a rencontré au chef-lieu de la province Bururi directeurs et fournisseurs des écoles à régime d’internat basées dans les provinces du Sud du Burundi à savoir Rutana, Makamba et Bururi. Objectif: les sensibiliser sur les obligations fiscales des fournisseurs de ces écoles.
Le Directeur de la Coordination Régionale Monsieur Dieudonné Kwizera a indiqué que l’organisation de cette de cette séance « qui vient une semaine avant la rentrée a été motivée par le constat que ces fournisseurs des écoles à régime ne paient pas de taxes dans le trésor public ». Appuyé par les membres de sa délégation M. Kwizera est revenu sur et expliqué les lois régissant les taxes et impôts au Burundi, en insistant sur l’obligation de payer les taxes sur les bénéfices réalisés sur les fournitures des produits et/ou services aux écoles.
Les différents intervenants ont montré qu’ils comprenaient et voulaient tous s’acquitter de leur obligation de payer la taxe en question. Mais le problème majeur souligné par les directeurs, c’est l’insuffisance des moyens financiers donnés aux écoles en guise de subsides scolaires (800 Fbu/élève interne) par le ministère de tutelle, et surtout le retard pris dans le décaissement de ce fonds, ce qui se répercute sur le paiement des factures des fournitures. Les représentants des commerçants ont ainsi indiqué qu’ils travaillent à perte. « Il y a des factures des années et des années qui ne sont toujours pas réglées », a indiqué un commerçant, ajoutant que « ce genre de paiement ne permet pas de réaliser des bénéfices, au contraire ».
Les directeurs des écoles ont émis le souhait de voir les ministères ayant les finances et l’enseignement secondaire dans leurs attributions revoir à la hausse les subsides donnés aux écoles à régime d’internat, et les décaisser à temps, ce qui leur permettrait d’honorer leurs engagements envers leurs fournisseurs, et ces derniers de s’acquitter correctement de leurs obligations fiscales. Et le Directeur de la Coordination Régionale a terminé en demandant aux commerçants de sortir de l’informel en se dotant du Numéro d’Identification Fiscal (NIF), de déclarer régulièrement leurs affaires et s’acquitter volontairement de leurs obligations fiscales, ce qui leur évitera les pénalités relatives au non-respect des lois régissant les taxes et impôts au Burundi.