Une grande écoute, des visages admiratifs et convaincus, des mots de curiosité, tels pourraient être les éléments de description de l’ambiance qui planait lors de la présentation des réalisations à l’actif de l’Office Burundais des Recettes.
C’était mardi 28 mai 2013 lors de la visite des membres du Conseil d’Administration de Trade Mark East Africa, Agence qui appuie financièrement les grandes réformes opérées par l’OBR et qui était venue s’enquérir de l’état des lieux des projets financés.
Accueillis chaleureusement par le Commissaire Général, lui-même entouré par les membres du Conseil d’Administration de l’OBR ainsi que l’équipe de Direction, les visiteurs de marque ont été rapidement introduits dans une revue à la fois panoramique et détaillée des grands pas franchis depuis 2010 jusque maintenant. Allant des nouvelles constructions aux réaménagements des structures des ressources humaines, en passant par les innovations dans le secteur des douanes, la présentation a attiré un débat articulé sur la curiosité de savoir l’appréciation des services rendus aujourd’hui.
Un constat a été qu’un point renverse le tableau passionnant dressé par l’OBR. Fidèle à ses valeurs de dialogue franc avec ses parties prenantes, l’OBR n’a pas hésité à révéler la non atteinte des objectifs fixés en termes de collecte des recettes durant les premiers mois de cette année. Les membres du Conseil d’Administration de TMEA ont voulu savoir comment les dirigeants de l’OBR s’y prennent face à cette situation dans un contexte de conjoncture économique défavorable.
En plus des explications données par le Commissaire Général qui a axé sa réponse sur les mesures prises notamment la maîtrise des exonérations, la focalisation sur les droits d’accises, etc ; le Président du Conseil d’Administration a avoué plutôt son optimisme dans les capacités de l’OBR à relever le défi.
Une performance louable en trois ans
Selon toujours le président du Conseil d’Administration de l’OBR, si l’on considère le contexte difficile dans lequel évolue l’institution, marqué par une assiette fiscale réduite, un secteur informel tentaculaire, un faible niveau de production, des maigres salaires finalement non imposables, etc. ; il y a lieu de féliciter les dirigeants de l’OBR en comparaison des résultats atteints par d’autres Administrations fiscales de la région pendant les premières années de leur fonctionnement.
La réflexion a porté également sur le rôle de TMEA dans le renforcement du secteur privé vu que ce secteur s’impose de plus en plus comme incontournable dans la mobilisation des recettes de l’Etat, du moment que la création d’emploi, source de la force pour une machine économique appelée à tourner sans arrêt est désormais de l’apanage du secteur privé.
De droite vers la gauche : Mr Ole Thonk, Président du Conseil d’Administration de TMEA ; Mr Kieran Holmes, Commissare Général de l’OBR ; M.Patrice Mbonabuca, Président du Conseil d’Administration de l’OBR et M.Domitien Ndihokubwayo, Commissaire Général Adjoint de l’OBR.
Vers une construction en dure du Poste Frontière à arrêt unique de Kobero
Arriver sur terrain, voir, écouter, sentir, évaluer,…pour comprendre davantage, cela valait la peine de parcourir plus de 400 km aller-retour pour la délégation de TMEA.
Ils ont visité le nouveau bureau du Poste frontière à arrêt unique logé provisoirement dans une maison préfabriquée à Kobero. Ils ont vu et parlé avec les représentants des administrations publiques travaillant coude-à-coude dans les mêmes bureaux, séparés par les cloisons : il s’agit des services douaniers, de la Police de l’Immigration, du Ministère de l’Agriculture, du Bureau Burundais de Normalisation, ainsi que les agences en douanes opérant sur la frontière.
Vue de l’intérieur des bureaux du Poste Frontière à arrêt unique à Kobero
Plus de 90% des biens importés au Burundi passent par KOBERO
Située sur la frontière Burundo-Tanzanienne, Kobero offre une vue splendide pour contempler la vaste vallée servant de frontière physique entre les deux pays. C’est sur une colline surplombant cette frontière que sera érigée une infrastructure définitive digne d’un Poste Frontière à arrêt unique, One Stop Border Post comme le disent nos amis anglais.
Interrogée par la presse présente sur les lieux, la Ministre du Commerce, de l’Industrie, des Postes et du Tourisme, madame Victoire Ndikumana, qui avait fait le déplacement pour la circonstance, a salué le projet de modernisation de cette frontière, l’existence des agents des secteurs publics concernés et a appelé de ses vœux l’exécution complète prévue
Après avoir visité la colline sur laquelle vont être érigés les nouveaux bâtiments du Poste Frontière à arrêt unique de Kobero, le Directeur de TMEA a annoncé qu’une enveloppe de plus de six millions de dollars américains est prévue pour la mise en œuvre de ce projet de dimension régionale.
TMEA soutient l’OBR dans le cadre de l’intégration régionale, et à côté d’autres projets appuyés dans la modernisation de l’Administration fiscale à l’instar des nouveaux outils informatiques, le projet de Poste Frontière à Arrêt unique occupe une place de choix, comme c’est le cas dans d’autres pays de la Communauté de l’Afrique de l’Est.