Après une série de visites aux postes frontières de dédouanement de l’OBR dans les provinces de Makamba, Ruyigi, Cankuzo et Muyinga, le Ministre des Finances, du Budget et de la Coopération au Développement Economique, a effectué une autre visite dans différents bureaux de Bujumbura avant de tenir une réunion avec les hauts cadres de l’OBR dans les locaux du ministère. Objectif poursuivi ce 29 août 2018 : rappeler les responsables et le personnel de l’OBR certaines valeurs fondamentales de leur institution à savoir la transparence et la rapidité dans le traitement des dossiers des contribuables ; la lutte contre la corruption, l’augmentation des recettes fiscales et l’amélioration du climat des affaires au Burundi.
Dr Domitien Ndihokubwayo a successivement visité les bureaux de douane situés au Port de Bujumbura, ceux de l’Immatriculation des véhicules (toujours au Port) ainsi que différents services du Commissariat des Taxes Internes et Recettes non fiscales situés à l’immeuble Emmaüs Pathway (quartier KIGOBE). Partout, le ministre a pu se rendre compte des conditions de travail du personnel de ces localités. Parmi les doléances exprimées, il y a le souci d’améliorer le service aux contribuables dans un contexte de moyens matériels et humains très limités. Ici un accent particulier a été mis sur l’insuffisance du personnel, l’exiguïté des bureaux, l’insuffisance des moyens de déplacement et de communication pour les employés en charge de traquer et décourager la fraude et la contrebande.
Dans ses orientations en tant que gérant du ministère sous tutelle de l’OBR, M. NDIHOKUBWAYO a adressé différents conseils au leadership de l’OBR. Il a entre autre rappelé qu’il faut toujours travailler dans l’esprit d’accroitre les recettes mais également en pensant à l’amélioration du climat des affaires au Burundi. Tout cela ne passe que dans le travail en symbiose et en toute compréhension avec les contribuables. Pour le Ministre, il ne devrait pas y avoir de grognes de contribuables à propos des services de l’OBR.
Entre autres solutions révélées par les responsables de l’OBR, c’est la rapidité dans la gestion électronique des dossiers. Selon le Commissaire Général, aucun dossier ne passe 24 heures dans son bureau sans être traité et c’est la même chose dans les départements opérationnels, sauf pour les dossiers conflictuels. De plus, selon le même responsable, l’informatisation des services de l’OBR (en cours) permettrait à ce que dans le futur les contribuables effectuent leurs opérations fiscales à distance à partir de leur lieu de travail via l’internet.
Après la visite, une réunion a été tenue entre le Ministre, le Président du Conseil d’administration de l’OBR, le Commissaire Général de l’OBR, les hauts cadres jusqu’aux chefs d’équipes à l’OBR ainsi que les hauts cadres du Ministère de tutelle.
Dans son discours de bienvenu, le Commissaire Général l’OBR a remercié le Ministre pour le suivi au quotidien des activités de l’OBR ainsi que ses descentes sur terrain pour connaitre les défis qui hantent l’administration fiscale burundaise. Selon l’Honorable Audace NIYONZIMA, l’OBR travaille bien, en témoigne la performance atteinte avec les recettes de l’an passé et celles du premier trimestre de l’année en cours, qui vont toujours au-delà des prévisions. « Cela montre que le personnel de l’OBR se donne corps et âme afin d’atteindre les objectifs fixés », insiste-t-il. Et le Président du Conseil d’Administration de renchérir dans les mêmes termes et tout en reconnaissant qu’il existe des contraintes à l’OBR qui sont liés au manque de personnel et de moyens matériels suffisants. Il reconnait également que l’Etat a décidé de suspendre momentanément les avantages du personnel et les annales, ce qui ne devrait inquiéter personne puisqu’il s’agit d’une mesure transitoire et appliquée à tous les employés du secteur public. Monsieur Olivier SUGURU recommande plutôt au personnel de l’OBR la transparence et le traitement rapide des dossiers pour augmenter la production, ce qui permettra à l’Etat de lever cette mesure de gel des avantages des fonctionnaires. « Pour des cas de récidives, des mesures administratives et irréversibles doivent être prises », insiste le Président du Conseil d’Administration.
Le Ministre des Finances, du Budget et de la Coopération au Développement Economique a encore une fois remercié l’OBR pour les efforts fournis dans la collecte des recettes ainsi que les performances atteintes. Il a profité de l’occasion pour annoncer qu’un Plan National de Développement (PND : 2018-2027) vient d’être élaboré par le Gouvernement du Burundi et qu’il sera financé par les recettes collectées par l’OBR.
En concluant, le Ministre rappelle que les visites faites ont montré que le personnel de l’OBR travaille dans de mauvaises conditions et que ça serait une bonne chose si la construction du siège de l’OBR démarre avec l’année 2019. Instruction faite aux responsables de l’OBR, le Ministre attend le rapport de l’étude de faisabilité de la construction de ce siège pour commencer le déblocage des fonds y alloués.
Il est à noter que parmi les stratégies de l’OBR saluées par le Ministre de tutelle et qui font que cette administration fiscale enregistre toujours des performances, figurent un plan stratégique s’inspirant des expertises internes du personnel de l’OBR ainsi que des bonnes pratiques puisées ailleurs ; des plans d’action qui en sont sortis ainsi que des manuels de procédures. Bien plus, une stratégie de lutte contre la corruption a été mise en place sans oublier une stratégie de gestion du risque en conformité avec les normes internationales. Avec l’appui d’un groupe d’experts, un rapport d’évaluation TADAT (Tax Administration Diagnostic Assessment Tool) a été également produit et l’OBR est très bien classé.
Parmi les projets phares, l’on signalerait la construction du siège de l’OBR comme déjà indiqué, la construction des bureaux de l’OBR sur toutes les frontières du pays, la présence des agents de l’OBR dans tous les centres commerciaux et dans toutes les communes du pays sans oublier l’informatisation des services des taxes internes via le logiciel ITAS (Integrated Tax Administration System).