L’Office Burundais des Recettes (OBR) poursuit ses séances de sensibilisation au civisme fiscal, à la conformité dans l’utilisation de la facture agréée par l’administration fiscale ainsi qu’à la lutte contre la fraude et la contrebande. L’équipe de sensibilisation était, les 27 et 28 mars, en provinces de Ruyigi et Rutana, non seulement pour ce genre de sensibilisation, mais également pour être témoins des préoccupations des commerçants en vue de leur conformité fiscale. Les participants ont également eu droit aux exposés relatifs aux procédures et lois fiscales notamment en ce qui est de la perception des impôts et taxes (internes et dans les douanes).
Parmi les préoccupations exprimées par les commerçants de ces provinces frontalières avec la Tanzanie, figurent celles relatives à plusieurs taxes collectées par les communes, ce qui pèse lourd sur eux lorsqu’ils sont appelés à payer les impôts et taxes à l’OBR. La méconnaissance des lois fiscales a également été soulevée comme un défi au civisme fiscal puisqu’elle fait que certains commerçants tombent dans les pénalités sans le savoir. Un autre problème majeur soulevé a été le niveau d’instruction très bas des commerçants qui les poussent à fuir les agents de l’OBR lorsqu’ils effectuent le contrôle quotidien (l’usage de la facture standardisé, modèle agréé par l’OBR ; la fraude présumée, …).
Le Directeur de la communication et des services aux contribuables, qui avait représenté le Commissaire Général de l’OBR dans ces ateliers, a insisté sur le respect des lois et procédures fiscales et douanières en vigueur au Burundi. Pour Stany Ngendakumana, l’OBR essaie d’approcher tous les commerçants partout où ils sont, afin de les sensibiliser pour qu’un jour, ils ne disent pas « Si j’avais su ! ».
Quant aux taxes de plusieurs sortes collectées par les communes, en plus des impôts et taxes perçues par l’OBR auprès des mêmes contribuables, les participants à ces deux ateliers ont été informés que le problème réside dans l’application de la loi relative aux procédures fiscales par l’OBR et celle portant sur la fiscalité communale appliquée en toute autonomie par les communes. Dans tous les cas, les gestionnaires du pays ont déjà été saisis du problème et l’espoir se trouve dans la future harmonisation de ces deux lois.
Tous les commerçants sont rentrés avec une nouvelle vision et compréhension des activités de l’OBR : ils ont demandé que cette administration fiscale intensifie des séances de sensibilisation des commerçants, puisque selon plusieurs intervenants, « il y a encore des commerçants qui ont peur, et même fuient, lorsqu’ils voient les agents de l’OBR ! ».